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Un salarié israélien gagne deux fois moins qu’un travailleur aux États-Unis.

Par |2025-04-05T17:02:09+02:005 Avr 2025|Catégories : JOBS|

Israël reste l’un des pays les plus chers du monde.

Israël reste l’un des pays les plus chers du monde

Le pouvoir d’achat en berne en Israël

Un coût de la vie parmi les plus élevés
Israël figure parmi les pays où la vie est la plus chère au monde. Malgré un PIB par habitant élevé, le coût des biens essentiels, tels que le logement, l’alimentation et le transport personnel, dépasse largement les standards des nations aux revenus comparables. Cette situation se traduit par une forte pression sur les ménages israéliens, dont les salaires réels, une fois ajustés au pouvoir d’achat, sont bien inférieurs à la moyenne des pays membres de l’OCDE.

Un récent rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) met en lumière cette problématique structurelle. Selon l’étude, le salaire horaire médian en Israël, après ajustement au coût de la vie, est similaire à celui observé en Turquie, en Lettonie, en Hongrie et en Grèce. Pourtant, ces pays affichent un PIB par habitant bien inférieur à celui d’Israël.

Des revenus insuffisants face aux dépenses courantes
Les travailleurs israéliens perçoivent des rémunérations nettement inférieures à celles des pays occidentaux. Par exemple, un salarié israélien gagne en moyenne deux fois moins qu’un travailleur aux États-Unis, et encore moins que ses homologues allemands ou de certaines nations européennes prospères. Cette situation affecte particulièrement les ménages les plus modestes : les 20 % des familles les plus pauvres consacrent environ 80 % de leurs revenus aux dépenses essentielles, principalement le logement et l’alimentation, tandis que le reste est absorbé par les coûts de transport.

La cherté de la vie en Israël s’explique en grande partie par un manque de concurrence sur le marché intérieur, ainsi que par des barrières douanières et réglementaires élevées. Ces facteurs maintiennent artificiellement des prix élevés, empêchant une réduction du coût de la vie malgré les diverses réformes annoncées par les autorités. Or, selon l’OCDE, ces initiatives gouvernementales n’ont pas encore produit d’effets significatifs.

Une tentative de réforme freinée par des contraintes budgétaires
Face à cette problématique persistante, les autorités israéliennes ont récemment tenté de réagir. Craignant une guerre commerciale avec les États-Unis sous l’administration Trump, le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre des Finances Bezalel Smotrich ont annoncé une suppression immédiate des droits de douane sur toutes les importations en provenance des États-Unis. Cette mesure vise à encourager la concurrence et à faire baisser les prix des produits sur le marché israélien.

Toutefois, cette initiative doit encore être validée par les commissions compétentes de la Knesset, ce qui pourrait retarder sa mise en application. De plus, cette suppression des barrières tarifaires nécessiterait une révision budgétaire qui pourrait compliquer son adoption rapide. En l’absence de changements structurels majeurs, le coût de la vie en Israël risque donc de rester un fardeau pour une grande partie de la population.

Jforum.fr

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