L’économie israélienne face à des défis structurels malgré sa résilience (rapport de l’OCDE).

Concernant le coût de la vie, le constat est alarmant : le panier de consommation israélien est le troisième plus cher parmi les pays de l’OCDE, dépassant de 40% la moyenne de l’organisation

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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de publier son rapport sur l’économie israélienne, dressant un tableau contrasté. Si l’économie d’Israël a démontré une remarquable résilience malgré la guerre et les turbulences géopolitiques, l’organisation internationale met en garde contre des risques majeurs à long terme sans réformes structurelles profondes.

Une économie résiliente mais menacée

Le rapport souligne que l’économie israélienne a fait preuve d’une forte capacité d’adaptation dans un contexte régional instable. Toutefois, l’OCDE insiste sur un avertissement clair : sans changements structurels profonds, notamment l’amélioration de la participation de diverses populations au marché du travail, Israël pourrait faire face à un véritable gouffre économique. L’intégration de la communauté ultra-orthodoxe (haredim) dans le marché de l’emploi est particulièrement pointée comme un enjeu crucial pour la pérennité économique du pays.

Réformes fiscales et éducatives recommandées

Parmi les principales recommandations du rapport figure une refonte du système fiscal. L’OCDE préconise la suppression de certains avantages fiscaux et l’étude d’une réforme qui élargirait l’assiette des contribuables, plutôt que d’augmenter les taux d’imposition existants. L’organisation recommande également une optimisation des dépenses gouvernementales et met l’accent sur le système éducatif, en particulier celui des ultra-orthodoxes. Le rapport suggère de conditionner le financement des institutions éducatives ultraorthodoxes à l’adoption d’un programme d’études fondamentales complet.

L’OCDE recommande également la suppression des allocations versées aux étudiants des yeshivas (écoles talmudiques).

Le coût de la vie : un problème persistant

Concernant le coût de la vie, le constat est alarmant : le panier de consommation israélien est le troisième plus cher parmi les pays de l’OCDE, dépassant de 40% la moyenne de l’organisation. Cette cherté affecte principalement la classe moyenne et les couches défavorisées de la société israélienne. Pour les déciles inférieurs, la quasi-totalité du revenu net des ménages est consacrée à l’alimentation, aux transports et au logement.

Le rapport identifie les facteurs clés de cette flambée du coût de la vie : une réglementation excessive qui crée des barrières à l’importation et affaiblit la concurrence sur le marché intérieur. Les experts de l’OCDE insistent particulièrement sur l’importance de lever les obstacles qui empêchent certaines minorités, notamment les Arabes israéliens et les ultra-orthodoxes, d’acquérir les outils éducatifs et pratiques nécessaires à une intégration profonde dans le marché du travail à long terme.

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