Xavier Bertrand en Israël : « Face aux islamistes et aux antisémites, il ne faut jamais rien lâcher ».

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Xavier Bertrand sur i24NEWS

Le président de la région Hauts-de-France et figure politique des Républicains, Xavier Bertrand, était l’invité spécial d’i24NEWS ce mercredi soir. Dans un entretien, l’ancien ministre a réaffirmé son soutien indéfectible à l’État hébreu et partagé son engagement concret dans la lutte contre l’antisémitisme.

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Xavier Bertrand est l’invité d’i24NEWS

Un soutien matérialisé par un don au Maguen David Adom

La visite de Xavier Bertrand en Israël s’inscrit dans le cadre d’une initiative concrète : l’offre d’un scooter-ambulance au Maguen David Adom (équivalent israélien de la Croix-Rouge) par la région Hauts-de-France. « Ce scooter a déjà sauvé deux vies », a-t-il souligné avec émotion, évoquant l’importance de ce geste symbolique mais aussi pratique pour soutenir les secouristes israéliens. « Ce qui se passe en Israël nous concerne tous, sans aucune exception », a affirmé Xavier Bertrand, expliquant que dès le lendemain du 7 octobre 2023, il avait fait hisser les drapeaux israéliens devant le conseil régional des Hauts-de-France, malgré les mises en garde. « On m’a dit de ne pas le faire, que ce serait perçu comme une provocation. On l’a fait quand même. Les drapeaux ont été volés, on les a remis aussitôt. »

Face à l’horreur du 7 octobre

Lors de sa visite sur l’un des sites attaqués par le Hamas au kibboutz Be’eri, Xavier Bertrand a rencontré les survivants et les familles de victimes. « J’ai rencontré une dame qui a perdu sa mère, assassinée à la hache, qui a perdu son fils, abattu d’une balle en pleine tête ce jour-là, et son autre fils qui est mort en détention avec ces terroristes du Hamas. »

Ces témoignages l’ont profondément marqué : « Il n’y a rien de plus fort que ces témoignages vécus. Peu de monde peut véritablement entendre et donc comprendre l’horreur, la terreur de ce qui s’est passé, où tous ces massacres ont eu lieu parce que c’était des juifs. »

Un combat sans concession contre les extrêmes

Interrogé sur la présence en Israël de figures de l’extrême droite française comme Jordan Bardella ou Marion Maréchal, invités à une conférence sur l’antisémitisme à Jérusalem, Xavier Bertrand a tenu à marquer sa différence : « Je combats dans mon pays deux extrêmes, LFI et le Rassemblement National. » Il a dénoncé ce qu’il considère comme une « forme de taquiya, de dissimulation » de la part du Rassemblement National concernant son passé antisémite : « Aujourd’hui, le Rassemblement National a bien compris que ce qu’a été l’histoire du Front National, son antisémitisme qui était au cœur de ce qu’était le Front National, c’est certainement un obstacle pour conquérir le pouvoir. »

Pour une loi contre l’antisionisme

Le président des Hauts-de-France a plaidé pour un renforcement de l’arsenal juridique contre l’antisémitisme : « En France, il y a beaucoup d’amis d’Israël qui n’hésitent pas à dire très clairement que les lois sur l’antisémitisme doivent être complétées avec une loi sur l’antisionisme. » Il a également défendu une approche sans compromis de l’enseignement de la Shoah : « Ça fait des années qu’on dit que l’enseignement de la Shoah est difficile dans certains quartiers. Non. Partout, sur le territoire de la République française, on doit combattre l’antisémitisme. » Concernant les islamistes, Xavier Bertrand a adopté une position ferme : « Ne jamais faiblir, de toute façon ce sera eux ou nous, alors c’est eux qu’il faut faire chuter. C’est eux qu’il faut éradiquer. » Une position qu’il justifie par sa vision de l’avenir : « Je le dis aussi pour mes enfants, pour qu’on les grandisse dans un pays où les juifs de France se sentiront en sécurité, et auront envie aussi de bâtir leur avenir. J’imagine pas la France sans les juifs en France. »

« La sécurité d’Israël passe par l’éradication du Hamas »

Sur la situation à Gaza et la position française, Xavier Bertrand a pris ses distances avec la position du Quai d’Orsay : « Ma ligne est très simple. Il faut bien comprendre aujourd’hui que la sécurité d’Israël ne peut se faire qu’en éradiquant le Hamas. Voilà. C’est aussi simple que ça. » Il a conclu avec une analogie destinée à faire comprendre la situation d’Israël : « Quand j’entends qu’il faut un État palestinien, je dis à mes amis à Paris : imaginez si vous aviez un État qui a pour objectif de détruire la France, de détruire Paris, qui se situerait à 20 ou 30 kilomètres de Paris. Vous auriez une position radicalement différente. » Pour Xavier Bertrand, deux menaces principales pèsent sur Israël : « Il y a deux sujets aujourd’hui, c’est le Hamas et c’est l’Iran. Et c’est l’Iran qui est un péril existentiel pour Israël, mais pas seulement pour Israël. »

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