Amir Yaron : Le chef de la Banque d’Israël dit que l’année écoulée a été la plus dure pour Israël et appelle à des réformes budgétaires pour renforcer la stabilité économique
Le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a exhorté, jeudi, le gouvernement à apporter des changements à son budget annuel prévu afin de soutenir la croissance économique face à l’augmentation des dépenses de défense.
« L’année écoulée a sans aucun doute été l’une des plus difficiles et des plus complexes qu’Israël ait jamais connues, à tous égards », a déclaré Yaron lors d’une conférence à Tel Aviv. « Au-delà du lourd bilan humain, la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 a provoqué un choc économique d’une ampleur et d’une portée sans précédent. »
Yaron a souligné que le projet de loi de finances 2025, adopté dans la nuit de mercredi à jeudi, inclut des ajustements essentiels pour renforcer la confiance des marchés. Toutefois, il a appelé le gouvernement à aller plus loin en mettant l’accent sur l’augmentation de la productivité. Parmi ses recommandations : réduire les incitations négatives à l’emploi, investir dans l’éducation pour améliorer la qualité de l’enseignement et limiter les dépenses qui ne contribuent pas suffisamment au potentiel de croissance de l’économie.
« Rien n’est gratuit : les choix budgétaires d’aujourd’hui détermineront l’avenir. Compte tenu de l’augmentation significative des dépenses de défense, actuelles et prévues, nous recommandons au gouvernement d’adopter des mesures d’ajustement substantielles », a-t-il déclaré.
« En parallèle aux ajustements budgétaires nécessaires, il est possible de revoir la répartition des dépenses afin de stimuler les moteurs de croissance de l’économie. »
La loi de finances adoptée cette nuit fixe les priorités budgétaires pour l’année à venir, ouvrant la voie à l’adoption du budget 2025 avant la date butoir du 31 mars. Tout retard entraînerait la dissolution du gouvernement et de nouvelles élections.
Selon Yaron, l’année écoulée a également démontré à quel point la Banque d’Israël joue désormais un rôle central en tant que conseiller économique du gouvernement.