A quelques kilomètres d’Israël, en Jordanie : $5 milliards pour l’une des plus grandes usines de dessalement du monde.
La Jordanie a signé le 12 janvier un contrat de plus de 5 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros) pour la construction de l’une des plus grandes usines de dessalement au monde, destinée à résoudre la crise hydrique chronique du pays, a rapporté l’agence de presse officielle Petra. Cet accord a été signé entre le ministère de l’Eau et de l’Irrigation et une alliance d’investisseurs menée par le consortium Meridiam-Suez, incluant Orascom Construction, VINCI Construction Grands Projets et SUEZ.
«Cette infrastructure essentielle, qui comprend l’une des plus grandes usines de dessalement d’eau de mer au monde, fournira plus de 300 millions de mètres cubes d’eau potable par an aux populations d’Amman et d’Aqaba», à l’extrême sud du royaume en mer Rouge, selon un communiqué du consortium qui avait remporté le projet en août. Ce projet, qui comprend également la construction d’environ 445 kilomètres de canalisations pour transporter l’eau dessalée depuis la mer Rouge, augmentera de près de 60% l’approvisionnement annuel total en eau du pays, selon l’Organisation mondiale de la santé. Sa réalisation devrait commencer avant la fin de l’année et durer quatre ans.
Le ministre de l’Eau, Raëd Abou al-Saoud, a souligné que ce projet permettra de desservir environ quatre millions de personnes et constituera un tournant majeur dans le paysage de la sécurité hydrique de la Jordanie. L’infrastructure sera gérée par le consortium Meridiam-Suez pendant 26 ans avant son transfert à l’État jordanien.
Le projet, qui s’inscrit dans les objectifs de transition énergétique du pays, vise à couvrir 31% de ses besoins en électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Ce projet protégera les ressources souterraines de l’un des pays les plus arides du monde et constitue le plus grand projet d’infrastructure de son histoire, selon Petra. Le projet bénéficie notamment du soutien de l’US International Development Finance Corporation et de l’US Agency for International Development (USAID), qui a conseillé le gouvernement jordanien.