Au micro de France Inter, Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, actuellement à Tel-Aviv, a été invité à réagir sur le cessez-le-feu. « C’est un sentiment mêlé de joie, car c’est un long cauchemar qui est peut-être en train de se terminer, mais aussi d’angoisse parce qu’on n’est pas sûr que ça se termine. Avec une pincée d’amertume, car on aurait pu faire cela il y a bien longtemps déjà, et que ça n’a pas été fait, que cela a coûté des vies humaines. Mais dans l’ensemble c’est le soulagement et la joie qui dominent », a-t-il déclaré.

Pour lui, cette annonce était attendue, car poussée depuis quelque temps en Israël. «Il y a eu la montée des pressions multiples de l’opinion, des familles des otages, de l’appareil sécuritaire, de l’armée, qui dit depuis des mois et des mois qu’il n’y a plus d’objet à la poursuite de la guerre à Gaza», explique le diplomate. «Mais il n’y aurait peut-être pas eu tout cela sans l’effet Trump, qui a été déterminant. On est dans une autre dimension avec cet homme étrange, qui est déterminé et qui a aboyé sur Benyamin Netanyahou.»

Évoquant le premier ministre israélien, Elie Barnavi a par ailleurs précisé que celui-ci «se présente victorieux, c’est la moindre des choses pour lui». «Il présente d’ailleurs cet accord de cessez-le-feu comme étant provisoire. Ce qu’il vend à ses partenaires d’extrême droite, c’est que la guerre va recommencer, aussi dévastatrice qu’avant entre les deux phases, il n’y aura jamais de deuxième phase. Mais c’est un effort désespéré de montrer à l’opinion qu’il garde une maîtrise des événements.»

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