RESILIENCE. Quinze mois de guerre, sur fond de bouleversements judiciaires, ont ébranlé l’industrie de haute technologie israélienne.
Le secteur du hightech a été confronté à une baisse des investissements, à des défis importants pour les employés servant dans les réserves militaires, à une fuite des cerveaux, à des suppressions d’emplois et même à des problèmes logistiques tels que des difficultés liées aux voyages internationaux.
Malgré ces défis, la haute technologie israélienne continue de faire preuve de résilience, en grande partie grâce aux investissements antérieurs dans des domaines fondamentaux tels que les programmes d’éducation, de formation.
Un grand nombre de startups délocalisent leurs activités à l’étranger. Une étude révèle que 27 % des entreprises ont déménagé une grande partie de leurs activités à l’étranger.
La résilience du secteur israélien de haute technologie est attribuée à son agilité et à sa flexibilité. « En Israël, si une entreprise ferme ses portes et que les salariés perdent leur emploi, ils sont rapidement absorbés par d’autres entreprises », explique Ronni Zehavi, CEO of HiBob.
« Une industrie de 400 000 personnes permet aux travailleurs licenciés de trouver de nouvelles opportunités. En comparaison, en France ou en Scandinavie, les conditions d’emploi rendent la mobilité et la flexibilité beaucoup plus difficiles. Cette adaptabilité unique fait partie de la résilience que nous constatons dans l’écosystème israélien. »
Une étude récente souligne que cette flexibilité a permis à la très grande majorité des salariés de conserver leur emploi en 2024, malgré les troubles liés à la guerre.
Ronni Zehavi : « Nous devons comprendre que la résilience n’est pas permanente. Plusieurs tendances pourraient l’affaiblir, comme l’érosion de l’éducation de base, le manque de transformation numérique dans le secteur public, le fossé entre la périphérie et le centre, la fuite des cerveaux , et le coût élevé et la difficulté des voyages internationaux.
Le succès que nous constatons aujourd’hui est le produit d’investissements réalisés il y a dix ans.
Sans des investissements continus et sans résoudre les problèmes critiques, nous ne pourrons pas « planter un nouveau vignoble » qui portera ses fruits dans le futur ».