Israël a appelé à un renforcement des relations commerciales et d’investissement avec l’Afrique, soulignant la nécessité de construire des partenariats économiques plus solides susceptibles de favoriser la croissance et l’innovation mutuelles et lors d’un récent forum sur les relations israélo-africaines à Jérusalem, des représentants du gouvernement et des chefs d’entreprise israéliens ont souligné le vaste potentiel économique du continent et les possibilités de collaboration dans divers secteurs, notamment la technologie, l’agriculture et les infrastructures.
Ce regain d’intérêt pour l’Afrique reflète la stratégie plus large d’Israël visant à renforcer son engagement diplomatique et économique avec le continent, où plusieurs pays émergent rapidement en tant que pôles de croissance mondiaux. Avec sa population croissante, sa classe moyenne en expansion et ses ressources naturelles abondantes, l’Afrique représente un marché lucratif pour les biens, les services et la technologie israéliens.
Le ministre israélien des affaires étrangères, Eli Cohen, a souligné que le développement de partenariats économiques avec l’Afrique était bénéfique pour les deux régions. « L’Afrique est une terre d’opportunités, et Israël possède l’expertise et l’innovation nécessaires pour soutenir les objectifs de développement du continent. Ensemble, nous pouvons construire un avenir de prospérité partagée », a-t-il déclaré.
Il a souligné que les entreprises israéliennes sont bien placées pour relever certains des défis les plus pressants de l’Afrique, notamment la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie et les soins de santé. M. Cohen a appelé à la mise en place de plateformes plus structurées pour faciliter le commerce, l’investissement et l’échange de connaissances entre Israël et les pays africains.
Par exemple, les entreprises israéliennes ont mis au point des technologies d’irrigation au goutte-à-goutte et d’agriculture en milieu désertique, qui pourraient transformer l’agriculture africaine, où le changement climatique et la pénurie d’eau restent des défis majeurs. Plusieurs pays africains, dont le Kenya, le Ghana et le Rwanda, ont déjà adopté les technologies agricoles israéliennes pour stimuler la productivité et la durabilité.
De même, les avancées d’Israël dans le domaine de l’énergie solaire pourraient jouer un rôle essentiel pour combler le déficit énergétique de l’Afrique. Avec plus de 600 millions de personnes sur le continent qui n’ont pas accès à l’électricité, les solutions d’énergie renouvelable des entreprises israéliennes pourraient aider à alimenter les maisons, les écoles et les entreprises dans les zones rurales comme dans les zones urbaines.
Au-delà de la technologie, Israël cherche également à investir dans le développement des infrastructures et du capital humain en Afrique. Les entreprises de construction israéliennes ont exprimé leur intérêt à contribuer aux ambitieux projets d’infrastructure de l’Afrique, allant des routes et des chemins de fer au logement et au développement urbain.
En outre, Israël a lancé des programmes de formation visant à renforcer les capacités des professionnels africains dans divers domaines, notamment l’agriculture, les soins de santé et l’entrepreneuriat. Ces initiatives visent à transférer des compétences et des connaissances susceptibles de stimuler la croissance économique et d’autonomiser les communautés locales.
Le renforcement des relations commerciales est également lié aux efforts plus larges déployés par Israël pour renforcer sa présence diplomatique en Afrique. Au cours de la dernière décennie, Israël a rouvert des ambassades dans plusieurs pays africains et multiplié les visites de haut niveau sur le continent. Cette ouverture diplomatique s’est accompagnée d’efforts visant à renforcer les liens avec des organisations régionales telles que l’Union africaine (UA). Bien que le statut d’observateur d’Israël au sein de l’UA ait rencontré une certaine opposition, les responsables israéliens restent optimistes quant au potentiel de collaboration avec les gouvernements et les institutions africaines.
Malgré ces perspectives prometteuses, il reste des défis à relever. L’instabilité politique dans certains pays africains, les obstacles bureaucratiques et le manque d’infrastructures adéquates peuvent constituer des barrières aux affaires et aux investissements.
Toutefois, les dirigeants israéliens et africains restent optimistes quant à la possibilité de surmonter ces obstacles par le dialogue et la collaboration. Des experts ont suggéré de créer des accords bilatéraux et multilatéraux pour rationaliser les processus de commerce et d’investissement tout en garantissant des avantages mutuels.
En outre, il existe un intérêt croissant pour l’exploitation d’accords commerciaux régionaux tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) afin de faciliter les investissements israéliens
Source : Gouvernement du Ghana & Israël Valley