Analyse | « Palestine, nuisance écologique », par Raphaël Jerusalmy.

L’AP est accusée de mener une politique délibérée de dégradation environnementale dans les territoires qu’elle administre, remettant en cause les accords d’Oslo et menaçant la santé publique

Raphaël Jerusalmy
Raphaël JerusalmyAncien officier du renseignement militaire israélien, Auteur d' »Evacuation » chez Acte Sud
Raphaël Jerusalmy, Ancien officier du renseignement militaire israélien
Raphaël Jerusalmy, Ancien officier du renseignement militaire israélienCourtesy by Raphaël Jérusalmy

L’Autorité palestinienne pratique un terrorisme environnemental qui n’est pas moins pervers que les autres formes de brutalité, physique ou morale, qu’elle inflige tant à sa propre population qu’aux citoyens israéliens. Les eaux usées se déversant dans les cours d’eau naturels, les déchetteries sauvages, la destruction pirate de matériaux nocifs, la combustion de pneus, les cerfs-volants incendiaires, ne sont que quelques échantillons de son arsenal polluant destiné à littéralement empoisonner la vie. En cela, elle est en infraction avec les accords d’Oslo qui confèrent l’entière responsabilité de la protection de l’environnement à l’Autorité palestinienne dans les zones placées sous son contrôle politique et administratif et une gestion mixte israélo-palestinienne pour le reste des territoires.

Le gouvernement corrompu de Ramallah ne se contente pas de détourner les fonds prévus à cet effet pour se remplir les poches et armer ses sbires. Il mène une campagne délibérée de crimes écologiques, à commencer par l’établissement de décharges pirates en zone C où l’on brûle des quantités inconsidérées d’ordures, soit 422 000 tonnes de déchets brûlés en 2022, dont 180 000 sur des sites illégaux, alors que dans le même temps 285 000 tonnes de déchets ont été détruits dans tout Israël, plus que doublement peuplé, sur des sites respectant scrupuleusement les normes établies. Ce chiffre faramineux de détritus provient du fait que l’Autorité palestinienne jouit d’une croissance sans précédent, par rapport à la misère noire dans laquelle vivaient les Palestiniens sous le régime ottoman puis britannique. Depuis 1948 et 1967, leur niveau de vie ne cesse de s’améliorer. Ils consomment de plus en plus, d’où l’augmentation impressionnante de leurs quantités de déchets.

Avant 1967, seules 4 municipalités palestiniennes disposaient d’eau courante. Aujourd’hui, on en compte plus de 350. Avant 1967, un Palestinien recevait 93 mètres cubes d’eau par an. Il en consomme aujourd’hui plus de 140. Malheureusement, ce développement durable sur lequel comptaient les Israéliens est saboté avec un cynisme écœurant. Les Palestiniens gaspillent l’eau sans compter d’autant plus qu’ils ne la paient pas. Alors pourquoi passer à l’agriculture au goutte-à-goutte ou réparer les fuites de la tuyauterie du réseau d’approvisionnement ? Ils ne recyclent pas les eaux usées, ni ne construisent de stations d’épuration, alors qu’elles ont été financées par des subsides de l’ONU et de la communauté internationale. Ils déversent chaque année plus de cinquante millions de mètres cubes d’eaux usées dans les rivières qui coulent de Hébron et Naplouse vers Israël. Ils volent treize millions de mètres cubes par an en se raccordant clandestinement aux conduites d’eau des implantations israéliennes. Il est vrai que les mairies de l’Autorité palestinienne ne touchent presque pas un sou de l’aide internationale, ni n’ont leur mot à dire sur la protection de leur environnement. Tout est aux mains des terroristes en col blanc de l’OLP et du Hamas.

Les Palestiniens bénéficient per capita de plus de quatre fois plus d’aide et de subsides de l’ONU et des pays donateurs que n’importe quel autre groupe national ou ethnique dans le besoin. À quoi s’ajoutent les dons des pays arabes, de l’Iran, de la Turquie, de la Chine et d’une kyrielle d’ONG et d’institutions islamiques dites caritatives versant des centaines de millions supplémentaires sans aucun contrôle de la façon dont ces dons sont véritablement utilisés. La plupart, comme on le sait, sont rackettés par les factions terroristes. Le budget annuel de l’Autorité palestinienne s’élève à 15 milliards d’euros contre 2,5 milliards en Haïti, trois fois plus peuplée. L’aide internationale apportée aux Haïtiens les aide tout juste à ne pas mourir de faim.

Deux crimes écologiques montrent à quel point les Palestiniens sont les champions de la dégradation de l’environnement. Le premier est celui du démantèlement des tuyaux de canalisations de Gaza pour construire des fuselages de missiles. Le second est de brûler des réfrigérateurs et des déchets électroniques pour récupérer des métaux, tel que le cuivre. Des trafiquants organisés assurent ce commerce sans que les autorités palestiniennes ne lèvent le petit doigt. Ces combustions sauvages de produits nocifs entraînent de graves problèmes de santé, surtout respiratoires, dont les enfants, qu’ils soient juifs ou arabes, sont les principales victimes. Il existe des stations de récupération et de recyclage palestiniennes qui fonctionnent selon les normes et ne causent pas de dégâts environnementaux. Mais elles sont dépassées par la concurrence illégale et les pots-de-vin qu’elle verse aux fonctionnaires. Sans compter que les dirigeants palestiniens utilisent la pollution comme une arme contre Israël.

Il est regrettable que les Palestiniens loupent ainsi le coche qui pourrait les propulser vers la modernité. Ils devraient attacher leur wagon à ce pays neuf et dynamique qui réduit la pollution, purifie 80 % de ses eaux usées, dessale l’eau de mer, reboise ses terres, protège ses ressources naturelles. Plutôt que d’abîmer la nature et nous pourrir la vie.

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