La journée où la Knesset a abdiqué face à la pauvreté.
Le 10 décembre pendant que les médias s’emballent sur la chute du régime Assad et le témoignage du Premier ministre, la « Journée de la pauvreté » est devenue le symbole d’un renoncement politique total.
Sous les gouvernements précédents, cette journée mobilisait près d’une vingtaine de commissions. Des ministres comme Aryeh Derhi, Meir Cohen, Avigdor Liberman étaient présents. On organisait un événement dans le grand auditorium de la Knesset, on invitait les organisations de la société civile, signe d’une volonté au moins affirmée de trouver des solutions et de faire connaître le problème.
Le 10 décembre 2024 ? Quatre débats à peine. La Commission des droits de l’enfant débat timidement de l’élimination de la pauvreté infantile. Meirav Cohen qui préside la Commission des survivants de la Shoah affirme que « la pauvreté des personnes âgées n’est pas une fatalité ». La Commission du Travail débat des conditions des salariés horaires et celle de l’Economie de la supervision des prix alimentaires.
J’ai été responsable deux fois d’organiser ces journées, et je suis révoltée et attristée. À l’époque, la journée n’était pas intitulée “Journée de la pauvreté” comme aujourd’hui, mais “Journée de lutte contre la pauvreté ». C’était toute la substance du rapport d’Elie Elalouf sur ce sujet, qui lui parlait de “guerre” contre la pauvreté. La sémantique dit tout.
Aujourd’hui, le parti Shas qui revendique de défendre les populations défavorisées contrôle les ministères sociaux. Et que fait-il ? Certaines populations sont généreusement aidées, d’autres effacées du débat public.
Les monopoles comme Strauss, Tnuva ou Diplomat continuent de faire des profits record, les prix ne cessent d’augmenter. Le ministre de l’Économie fait un shaming risible, l’Autorité de la concurrence reste coupablement spectatrice. Pendant ce temps, les familles s’enfoncent dans la précarité.
La pauvreté est devenue un sujet banal, invisible. Beaucoup moins spectaculaire que les frappes militaires, beaucoup moins croustillant que le procès Netanyahu.
Mais les inégalités sociales ne font pas de bruit… jusqu’à ce qu’elles explosent.
Une journée contre la pauvreté ? Non. Un aveu d’impuissance collective revendiquée.
La journée où la Knesset a abdiqué face à la pauvreté.
Le 10 décembre pendant que les médias s’emballent sur la chute du régime Assad et le témoignage du Premier ministre, la « Journée de la pauvreté » est devenue le symbole d’un renoncement politique total.
Sous les gouvernements précédents, cette journée mobilisait près d’une vingtaine de commissions. Des ministres comme Aryeh Derhi, Meir Cohen, Avigdor Liberman étaient présents. On organisait un événement dans le grand auditorium de la Knesset, on invitait les organisations de la société civile, signe d’une volonté au moins affirmée de trouver des solutions et de faire connaître le problème.
Le 10 décembre 2024 ? Quatre débats à peine. La Commission des droits de l’enfant débat timidement de l’élimination de la pauvreté infantile. Meirav Cohen qui préside la Commission des survivants de la Shoah affirme que « la pauvreté des personnes âgées n’est pas une fatalité ». La Commission du Travail débat des conditions des salariés horaires et celle de l’Economie de la supervision des prix alimentaires.
J’ai été responsable deux fois d’organiser ces journées, et je suis révoltée et attristée. À l’époque, la journée n’était pas intitulée “Journée de la pauvreté” comme aujourd’hui, mais “Journée de lutte contre la pauvreté ». C’était toute la substance du rapport d’Elie Elalouf sur ce sujet, qui lui parlait de “guerre” contre la pauvreté. La sémantique dit tout.
Aujourd’hui, le parti Shas qui revendique de défendre les populations défavorisées contrôle les ministères sociaux. Et que fait-il ? Certaines populations sont généreusement aidées, d’autres effacées du débat public.
Les monopoles comme Strauss, Tnuva ou Diplomat continuent de faire des profits record, les prix ne cessent d’augmenter. Le ministre de l’Économie fait un shaming risible, l’Autorité de la concurrence reste coupablement spectatrice. Pendant ce temps, les familles s’enfoncent dans la précarité.
La pauvreté est devenue un sujet banal, invisible. Beaucoup moins spectaculaire que les frappes militaires, beaucoup moins croustillant que le procès Netanyahu.
Mais les inégalités sociales ne font pas de bruit… jusqu’à ce qu’elles explosent.
Une journée contre la pauvreté ? Non. Un aveu d’impuissance collective revendiquée.
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