Le professeur Karnit Flug, économiste à l’Institut israélien de la démocratie et ancien gouverneur de la Banque d’Israël, déclare que le gouvernement envisage 9,9 milliards de dollars de coupes budgétaires et d’augmentations d’impôts pour tenter de réduire le déficit budgétaire du gouvernement.

« Cependant, certaines des mesures envisagées devraient se heurter à la résistance des syndicats et de certains membres de la coalition gouvernementale.

Plusieurs économistes exhortent le gouvernement à publier dès maintenant son budget pour 2025, avec un ensemble précis d’économies pour compenser l’envolée des dépenses militaires.

« Il n’existe aucun plan sérieux visant à donner la priorité à des réductions budgétaires pour financer le coût de la guerre », déclare le professeur Esteban Klor, de l’université hébraïque de Jérusalem. « Il n’y a pas de stratégie économique pour la guerre, qui irait de pair avec la stratégie militaire.

L’économie israélienne avait connu une forte croissance jusqu’en octobre 2023, mais elle s’est fortement contractée après le déclenchement de la guerre. Sur l’ensemble de l’année, le PIB par habitant a diminué de 0,1 %, selon la Banque mondiale.

La Banque d’Israël prévoit qu’au cours de l’année 2024, l’économie ne croîtra que de 0,5 %. Il s’agit d’une prévision plus défavorable que celle qu’elle avait faite en juillet, lorsqu’elle avait prédit que la croissance économique pour 2024 serait de 1,5 %.

Au cours de l’année écoulée, de nombreuses entreprises israéliennes ont manqué de personnel, ce qui a limité leur volume d’activité.

Cette situation s’explique par le fait que les forces de défense israéliennes ont appelé plus de 360 000 réservistes au début du conflit avec le Hamas. Elles ont depuis démobilisé un grand nombre d’entre eux, mais ont appelé 15 000 réservistes supplémentaires pour l’opération terrestre en cours au Liban.

BBC. COPYRIGHTS.

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