EN RESUME. La CPI a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou et l’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

La Maison Blanche rejette fermement les mandats d’arrêt de la CPI. L’Argentine estime que les mandats d’arrêts de la CPI « ignorent le droit légitime d’Israël à se défendre ». La France, les Pays-Bas et la Jordanie annoncent qu’ils appliqueront la décision de la Cour de La Haye : « Les Palestiniens méritent justice ».

Isaac Herzog dénonce « un jour noir pour la justice » après la décision de la CPI. En Israël, opposition et coalition condamnent les mandats d’arrêt : « Une ignominie morale sans précédent ».

AFAIRE DREYFUS. «La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d’aujourd’hui qui se terminera de la même façon», a réagi le chef de l’État israélien au travers d’un communiqué. Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine juif Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. «C’est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l’humanité», a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la «décision honteuse de la CPI […] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu’à aujourd’hui».

ISRAËL. PRESIDENT. Le Président israélien, Itshak Herzog, a condamné la décision de la Cour Pénale Internationale, d’émettre des mandats d’arrêt internationaux.

Il a déclaré: ”C’est jour sombre pour la justice, un jour sombre pour l’humanité. La décision absurde de la CPI, qui n’a été prise de manière innocente, a transformé la justice universelle en plaisanterie universelle. Elle a tourné en dérision le sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice, depuis la victoire des Alliés contre les nazis jusqu’à aujourd’hui. La décision a choisi le parti du terrorisme et du mal face à celui de la démocratie et de la liberté et a fait du système juridique international le bouclier humain des crimes du Hamas contre l’humanité”. (LPH).

LAPID. GANTZ. LIBERMAN. OHANA. La Cour pénale internationale a décidé de suivre la réquisition du procureur Karim Khan et d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou et contre le ministre de la Défense qui vient d’être limogé, Yoav Gallant. Ces mandats sont émis pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.

Malgré le fait qu’Israël possède un système judiciaire indépendant et que la Cour internationale devrait respecter la souveraineté pénale de l’Etat d’Israël en lui donnant la priorité pour juger de ce qui pourrait relever de crimes internationaux commis par ses dirigeants, elle a décidé de se déclarer compétente.c de mettre sur le même plan un chef terroriste sanguinaire et deux élus d’un Etat démocratique.

Cela signifie que Netanyahou et Gallant ne pourront plus se rendre dans les 125 pays membres de la CPI car ils risqueraient d’y être arrêtés. Les Etats-Unis n’en font pas partie.

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a immédiatement réagi et condamné cette décision: ”Je condamne la décision du tribunal de La Haye. Israël se bat pour sa survie contre des organisations terroristes qui ont attaqué, assassiné et violé nos citoyens. Ces mandats d’arrêt sont une récompense au terrorisme”.

Benny Gantz a aussi condamné: ”La décision de la CPI est un aveuglement moral et une tache honteuse de dimension historique qui ne sera jamais oubliée”.
Avigdor Liberman, quant à lui, a déclaré: ”Le tribunal de La Haye a fourni aujourd’hui une preuve supplémentaire du double standard moral et de l’hypocrisie de la communauté internationale ainsi que des institutions de l’ONU. L’Etat d’Israël ne doit pas s’excuser de défendre ses citoyens et doit poursuivre le combat contre le terrorisme sans compromis”.

Le président de la Knesset, Amir Ohana, s’est aussi insurgé: ”Cibler les dirigeants démocratiquement élus d’Israël, seule démocratie du Moyen-Orient et seul État juif au monde, n’est rien d’autre qu’une atteinte à la justice, à la vérité et au droit universel à la légitime défense. Cette décision marque un jour sombre dans l’histoire du droit international. Plutôt que de défendre les principes de justice, la CPI a choisi de politiser son mandat, se transformant en un outil des terroristes et de ceux qui cherchent à délégitimer le droit d’Israël à exister et à défendre ses citoyens contre le terrorisme génocidaire. De telles actions jettent une tache de honte éternelle sur la Cour et érodent sa crédibilité sur la scène internationale. Les seuls crimes contre l’humanité dans cette guerre sont ceux commis le 7 octobre contre Israël par le Hamas, et l’utilisation continue d’otages et de boucliers humains par ce dernier. Israël ne se laissera pas intimider.

Sous la direction de Netanyahou, nous continuerons de mener une guerre juste et déterminée contre ceux qui cherchent notre destruction. Notre engagement à protéger les citoyens d’Israël, à ramener nos 101 otages et à garantir que notre engagement envers la sécurité de notre nation reste inébranlable.

Les démocraties du monde entier devraient prendre conscience du dangereux précédent que cette décision crée, menaçant toutes les nations qui luttent contre le fléau du terrorisme. Aujourd’hui, c’est Israël ; demain, ce pourrait être n’importe quelle démocratie qui se tient en première ligne pour la justice et la liberté.

Israël est fier, résolu et uni. Nous rejetons cette décision avec toute la force morale de notre conviction et continuerons d’agir de manière décisive pour défendre notre peuple et notre souveraineté. LPH.

ETATS-UNIS. La décision de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre Netanyahou et Gallant fait réagir à travers le monde et notamment aux Etats-Unis.

Mike Waltz, le futur directeur du conseil de sécurité nationale de l’administration Trump, a réagi en marquant sa désapprobation face à cette décision et en formulant une promesse: ”Israël a défendu de manière légale son peuple et ses frontières face à des terroristes sanguinaires. Attendez-vous à une forte réaction contre la CPI en janvier”. LPH.

LE PLUS. FRANCE. EUROPE. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a indiqué que « la France respecterait la décision de la Cour pénale internationale ». La Hollande a également annoncé qu’elle se conformerait à la décision de la Cour. Pour Josep Borell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, a affirmé que la décision de la cour n’était pas politique et qu’il fallait l’appliquer. Concrètement, Netanyahou et Gallant peuvent être arrêtés s’ils se rendent dans un des pays membres de la CPI. LPH.

LE PLUS. ISRAËL. CABINET DU PREMIER MINISTRE.

Le cabinet du Premier ministre Netanyahou a réagi à la décision de la CPI d’émettre contre lui et Yoav Gallant, un mandat d’arrêt international.

”La décision antisémite de la CPI est comparable à une affaire Dreyfus contemporaine et elle se terminera de la même manière. Israël rejette catégoriquement les actions et les accusations absurdes et mensogères contre lui devant la CPI qui est un corps politique biaisé et discriminatoire.

Il n’y a pas plus juste que la guerre qu’Israël mène à Gaza depuis le 7 octobre 2023, après que l’organisation terroriste du Hamas a lancé contre lui une attaque meurtrière et a perpétré le plus grand massacre contre le peuple juif depuis la Shoah.

La décision a été prise par un Procureur corrompu qui tente de sauver sa peau face aux graves accusations d’harcèlement sexuel dont il fait l’objet, et par des juges partiaux qui sont motivés par la haine antisémite d’Israël.

C’est la raison pour laquelle le Procureur a menti aux sénateurs américains quand il a assuré qu’il ne ferait rien contre Israël avant de s’y rendre et d’écouter ce qu’il avait à dire. C’est la raison pour laquelle il a annulé sa venue en Israël au mois de mai dernier, à la dernière minute, quelques jours après que les soupçons de harcèlement sexuel qui pèsent contre lui ont été dévoilés et c’est la raison pour laquelle il a annoncé son intention d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre et l’ancien ministre de la Défense.

Aucune décision anti-israélienne n’empêchera l’Etat d’Israël de défendre ses citoyens.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou ne se laissera intimider par aucune pression et n’aura de cesse avant d’avoir atteint tous les objectifs de guerre fixés par Israël au début de la guerre”.

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a aussi réagi: ”La décision d’émettre un mandat d’arrêt est méprisable et antisémite. C’est une honte historique dont on se souviendra comme d’une des décisions les plus scandaleuses et hypocrites de toutes les institutions internationales. La CPI est devenu un outil au service des acteurs du terrorisme et de l’axe du mal, tout en piétinant les principes de liberté et de justice. Par sa décision, la Cour montre qu’elle est un ennemi de la vérité, de la justice et de la paix. Nous continuerons à nous battre avec force contre les terroristes, nos ennemis et ceux qui nous veulent du mal, nous ne renoncerons pas à notre droit à défendre les citoyens de l’Etat d’Israël partout où ils se trouvent. J’apporte mon soutien au Premier ministre Netanyahou et à l’ancien ministre de la Défense Gallant face à ces mandats d’arrêt honteux”.

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