Dans un contexte de tensions croissantes autour des otages détenus à Gaza, Feldstein a décidé de diffuser le document pour influencer l’opinion publique. Son objectif : démontrer la responsabilité du leader du Hamas, Yahya Sinwar, dans l’échec des négociations, particulièrement après l’assassinat de six otages dans un tunnel à Gaza.

Mais face au refus de la censure militaire d’autoriser la publication en Israël, Feldstein a opté pour une diffusion dans les médias étrangers via un intermédiaire. Il a orchestré parallèlement une stratégie médiatique en alertant des journalistes israéliens pour assurer un « suivi » immédiat de la publication.

Confronté aux doutes sur l’authenticité du document, Eli Feldstein a obtenu du réserviste l’original et deux documents classifiés supplémentaires, aggravant la compromission d’informations sensibles.

Initialement menée par la Division du système de sécurité de l’information de Tsahal, l’investigation a été reprise par le Shin Bet devant l’ampleur de l’affaire. « Personne ne s’attendait à ce que cela remonte jusqu’au bureau de Netanyahou », a confié une source proche du dossier.

Les autorités affirment avoir déjoué l’axe des fuites, empêchant ainsi des dommages plus importants à la sécurité nationale. Cette affaire soulève néanmoins de graves questions sur la gestion des informations classifiées au plus haut niveau de l’État israélien. L’opposition affirme que Netanyahou aurait lui-même organisé ces fuites afin de se dédouaner de toute responsabilité dans l’échec des négociations pour le retour des otages auprès du public, et ainsi ménager sa coalition.

Eli Fedelstein et le réserviste impliqué dans l’affaire seront inculpés dans les prochains jours.