Dans le cadre d’un débat au sein de la commission Affaires étrangères et Sécurité de la Knesset, le Premier ministre Netanyahou s’est exprimé devant les députés et a répondu à leurs questions au sujet de la guerre à Gaza et au Liban.
Il a déclaré: ”Sur le plan sécuritaire, nous devons contrôler totalement la Bande de Gaza, physiquement nous devons rester présents dans quelques endroits spécifiques comme l’axe Philadelphie”.
Les députés Idan Roll et Elazar Stern (Yesh Atid) lui ont demandé si Israël tiendrait des territoires sous son autorité après la guerre. Netanyahou a répondu: ”Nous devons contrôler totalement Gaza”.
Par ailleurs, concernant les otages, le Premier ministre a répété qu’il avait demandé que 5 millions de dollars soient donnés à tout Gazaoui qui rendrait un otage. Il a également demandé qu’une ”grille tarifaire” soit établie pour récompenser aussi tout Gazaoui qui fournirait des renseignements permettant de libérer des otages.
Il a insisté sur le fait qu’il n’était pas prêt à accepter les conditions posées par le Hamas, notamment l’arrêt des combats et le retrait total de Tsahal de la Bande de Gaza.
Le député Nissim Vaturi (Likoud) a demandé à Netanyahou s’il pensait que Tsahal lui cachait des informations, ce à quoi il a répondu: ”Je peux espérer que non. Ce que je sais c’est que le 7 octobre, ils ne m’ont rien caché, ils ne m’ont juste pas appelé. Je n’ai même pas reçu d’appel sur le téléphone rouge. Le premier appel que j’ai reçu était de mon secrétaire militaire et sur la ligne normale”.
Quelques instants plus tard, Netanyahou s’est exprimé devant la Knesset. Il a réitéré certains de ses propos devant tous les députés. Il a exprimé son espoir de voir des otages libérés prochainement et a indiqué qu’il avait ordonné que d’ici ce jeudi lui soit présenté un plan permettant de retirer au Hamas la responsabilité de la distribution de l’aide humanitaire.
Lors de son intervention, il a envoyé quelques piques à l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, en faisant allusion au fait que ce dernier tenait toujours à informer les Etats-Unis avant toute opération, comme l’élimination de Nasrallah ou l’explosion des beepers, alors que lui s’y est opposé afin de préserver la confidentialité de ces interventions et la souveraineté d’Israël.
Netanyahou a également rappelé que Joe Biden avait menacé et mis en application un embargo sur certaines armes en raison de l’offensive à Rafah. ”J’ai dit au Président Biden que s’il le fallait nous nous battrions avec nos ongles”, a raconté Netanyahou.
Le Premier ministre a affirmé que 80% des capacités du Hezbollah en termes de roquettes avait été atteintes. Il a martelé que dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu ce qui comptait le plus n’était pas le papier mais la capacité d’Israël à faire respecter l’accord et sa liberté d’action totale en cas de violation par l’autre partie.
Vis-à-vis de l’Iran, il a souligné: ”Nous avons atteint un composant essentiel pour la fabrication de l’arme nucléaire en Iran. Si nous n’éliminons pas la menace nucléaire iranienne, nous n’aurons rien fait”.
En outre, Netanyahou a évoqué les enquêtes en cours concernant les fuites de documents confidentiels qui impliqueraient son cabinet. Le Premier ministre s’est montré en colère et a demandé pourquoi les autres fuites du cabinet ou d’autres forums qui mettent en péril et qui ont mis en péril, selon ses dires, la sécurité d’Israël, ne font l’objet d’aucune enquête. Il a conclu en lançant: ”Nous comprenons très bien ce qu’il se passe, personne ici n’est idiot, le public n’est pas bête”.
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