États-Unis, Israël.
Le pari républicain gagnant des lobbyistes de NSO Group.

Le sénateur républicain Tom Cotton et le président américain nouvellement élu Donald Trump.
Le sénateur républicain Tom Cotton et le président américain nouvellement élu Donald Trump. © Elizabeth Frantz/Reuters
Via le cabinet Chartwell Strategy Group, NSO Group a mis l’accent sur les élus républicains ces dernières semaines, espérant qu’une victoire de Donald Trump lui permette de sortir de la liste noire du Bureau of Industry and Security (BIS) du département du commerce. Un pari qui pourrait s’avérer gagnant.
LE PLUS.

NSO Group est une entreprise israélienne de sécurité informatique fondée en 2010 par Niv Carmi, Shalev Hulio et Omri Lavie.

En , une collaboration internationale de journalistes révèle avec le Projet Pegasus, que l’entreprise a développé Pegasus, un logiciel espion sophistiqué utilisé par des dizaines de pays.

Parmi les cibles espionnées à travers le monde avec ce logiciel, il est dénombré des journalistes, des opposants politiques, des militants des droits de l’homme, des chefs d’entreprises, des ministres, et des chefs d’États. NSO est implantée à Herzliya en Israël.

En , NSO Group est placé sur liste noire par le département du Commerce des États-Unis. La décision est motivée par des activités « contraires à la sécurité nationale ». Elle met aussi en avant que concernant les logiciels vendus par NSO group, en particulier Pegasus : « Ces outils ont également permis à des États étrangers d’étendre leur répression au-delà de leurs frontières, une pratique des gouvernements autoritaires visant des dissidents, des journalistes et des activistes à l’étranger pour réduire au silence toute opposition. Ces pratiques menacent l’ordre international ». Une enquête révéle que des personnels d’ambassades américaines ont été ciblés par Pegasus.

Le , l’agence de notation Moody’s dégrade de deux niveaux la dette de NSO Group, estimant que l’entreprise « est très dépendante de nouvelles ventes de licences, qui semblent de plus en plus difficiles à réaliser étant donné les actions en cours contre NSO ». NSO Group a une dette d’environ 450 millions d’euros.

En , NSO Group, en grave difficulté financière, se sépare de son patron et fondateur Shalev Hulio et d’une centaine d’employés sur un effectif de sept cents personnes. Le numéro 2 de la société, Yaron Shohat, directeur des opérations, prend la tête de l’entreprise. La société annonce une réorganisation de ses activités et veut concentrer ses ventes auprès des pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).

 

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