En , Apple porte plainte contre NSO Group, fabricant du logiciel espion Pegasus. NSO exploite les failles de sécurité des logiciels d’Apple pour infecter les téléphones mobiles de la marque avec le logiciel espion Pegasus qu’elle vend à des États.

L’affaire entraîne de multiples enquêtes judiciaires et parlementaires, et des sanctions internationales, notamment une inscription sur la liste noire du département du commerce des États-Unis, ce qui interdit aux entreprises américaines de conclure des contrats avec NSO avant d’avoir obtenu l’accord des autorités américaines.

Une plainte déposée aux États-Unis estime que NSO Group a violé la loi américaine, puisque son logiciel a été utilisé pour accéder illégalement à des données stockées sur les serveurs d’Apple en Californie.

LE PLUS. SEPT 2024.

Apple demande à la justice d’abandonner sa plainte contre NSO Group, l’entreprise à l’origine du logiciel espion Pegasus qui a fait tant de mal ces dernières années. L’abandon de la poursuite est très étonnant, alors que la défense de NSO semblait mal partie.

En novembre 2021, Apple portait plainte contre NSO Group, une société israélienne responsable de Pegasus, un logiciel espion capable de s’infiltrer en douce dans les iPhone pour écouter aux portes. Le spyware, a priori toujours actif à l’heure actuelle, est utilisé par des groupes étatiques et des officines gouvernementales pour espionner des opposants, des journalistes, des activistes…

« Les acteurs, comme le NSO Group, soutenus par des Etats, dépensent des millions de dollars dans des technologies de surveillance sophistiquée sans avoir à rendre de compte. Il faut que cela change », expliquait à l’époque Craig Federighi, vice-président senior en charge de l’ingénierie logicielle pour Apple.

LE PLUS.

HISTORIQUE. Pegasus est un logiciel espion visant les smartphones, développé par NSO et vendu à des États, théoriquement pour cibler des terroristes ou des criminels.

Plusieurs enquêtes, menées par des journalistes et des ONG, indiquent que celui-ci a été utilisé à des multiples reprises pour espionner des journalistes, des opposants politiques et des militants des droits de l’homme.

Selon le Financial Times, en , Pegasus est la source d’environ 75 % du chiffre d’affaires de NSO.

LE PLUS.

Parmi les États qui utiliseraient le logiciel Pegasus figurent l’Allemagne, l’Espagne, l’Arabie saoudite, l’Azerbaïdjan, Bahreïn, les Émirats arabes unis, la Hongrie, l’Inde, le Kazakhstan, le Maroc, le Mexique, le Panama, la Pologne, le Ghana, le Rwanda et le Togo. Au total, vingt-six pays sont clients de NSO group pour l’utilisation de ce logiciel.

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