Israël devrait disposer d’un canon laser cette année 2024.
Surpris par l’attaque massive de tirs de roquettes menée par le mouvement Hamas, Israël va déployer l’Iron Beam, un canon laser prévu pour renforcer les éventuelles carences de son système de défense « Dôme de fer ».
LES ECHOS : « Rafael, un groupe d’armement israélien, accélère la mise au point d’un système d’interception au laser de roquettes, d’obus et de drones. Il prévoit d’être opérationnel début 2024.
Un canon au laser israélien : cette arme, qui rappelle des bandes dessinées de science-fiction des années 1950, est sur le point de devenir réalité. La centaine d’ingénieurs et techniciens de Rafael qui planchent sur le projet met les bouchées doubles depuis le début de la guerre le 7 octobre contre le Hamas dans la bande de Gaza ».
Les armes laser actuelles sont principalement basées sur des sources laser à ondes continues (CW), qui provoquent la combustion et la fonte de la cible et perturbent les capteurs optiques à haute intensité.
IRON BEAM. Élaboré par le ministère de la Défense et la société israélienne Rafael Advanced Defense Systems, l’Iron Beam était prévu pour être opérationnel à la fin de cette année.
C’est donc avec un peu d’avance qu’il va être déployé. Ce sera d’ailleurs le premier système d’arme de cette puissance à être opérationnel. Il combine un système de détection aérienne, le verrouillage et le suivi de la cible, et le tir d’un faisceau laser d’une puissance de 100 kW pour la neutraliser. La manœuvre durerait moins de cinq secondes. La portée du rayon laser serait de sept kilomètres selon son constructeur. Elle pourrait bientôt être étendue à dix kilomètres.
Tout comme Israël, plusieurs pays cherchent à s’équiper de ces systèmes défensifs à laser. Les États-Unis réalisent de nombreux tests et souhaitent amplifier la puissance du faisceau pour augmenter sa portée et détruire des cibles plus importantes que des drones ou des missiles.
Ainsi, Lockheed Martin a annoncé dernièrement qu’il gonfle son canon laser expérimental pour le faire passer de 300 à 500 kW. Toujours pour l’armée américaine, Northrop Grumman vient de livrer des armements laser compacts à l’armée américaine, mais avec une puissance limitée à 10 kW. La France a également testé sur une frégate en mouvement un faisceau laser capable de détruire des petits drones.
AUSTRALIE. G.B. L’évolution technologique dans le domaine militaire s’est récemment concentrée sur le développement d’armes laser de haute puissance qui gagnent du terrain. L’Australie, par exemple, travaille à la création d’une arme laser capable de détruire des tanks, mettant en avant les avantages de telles armes : précision chirurgicale, réduction significative des coûts de munition, et capacités à longue portée. Cette tendance est également illustrée par le système d’arme laser DragonFire du Royaume-Uni, qui a récemment réussi des tests cruciaux, marquant un tournant stratégique dans la guerre moderne.