Le constructeur automobile Renault est parvenu à dégager une croissance de ses revenus de 1,8% au troisième trimestre avec une hausse de 2,6% hors changes dans sa division automobile. La société a bénéficié de ses récents lancements et a confirmé ses perspectives pour l’exercice en cours.
LE SAVIEZ-VOUS? Le fonds de capital risque de Renault-Nissan-Mitsubishi est présent dans l’Etat Hébreu.
« Alliance Ventures », un fonds de capital-risque d’entreprise, a été créé par Renault-Nissan-Mitsubishi, l’une des principales alliances automobiles mondiales, en janvier, dans le but d’investir jusqu’à 1 milliard de dollars sur cinq ans pour soutenir les startups et les partenariats axés sur les technologies automobiles dans le monde, y compris en Israël.
Le Lab d’innovation de Tel Aviv a été inauguré en juin 2019 en présence notamment de Tsuyoshi Yamaguchi, EVP Ingénierie pour l’Alliance, Gaspar Gascon Abellan, directeur adjoint de l’ingénierie Alliance, Ron Huldai, Maire de Tel-Aviv et de Aharon Aharon, CEO de l’Israel Innovation Authority.
Composé d’ingénieurs et de spécialistes, il a pour vocation d’identifier et de tester des technologies innovantes liées principalement aux domaines de la cybersécurité, des capteurs et du big data via une collaboration étroite avec les start-ups israéliennes. L’objectif final est d’intégrer ces technologies dans les futurs véhicules et services de l’Alliance.
Le Lab possède par ailleurs un partenariat exclusif avec l’Israël Innovation Authority (IIA) qui lui permet d’offrir des financements avantageux pour les démonstrations de faisabilité (POCs) menées avec les start-ups israéliennes.
Le Lab travaille également en étroite collaboration avec Alliance Ventures, le fonds de capital risque de Renault-Nissan-Mitsubishi, qui a effectué plusieurs investissements dans l’écosystème israélien.
(BFM Bourse) – Le constructeur automobile est parvenu à dégager une croissance de ses revenus de 1,8% au troisième trimestre avec une hausse de 2,6% hors changes dans sa division automobile. La société a bénéficié de ses récents lancements et a confirmé ses perspectives pour l’exercice en cours.
Bien malgré lui, Renault s’était retrouvé dans le viseur du marché ces derniers temps. Un nombre vertigineux de constructeurs automobiles européens – Aston Martin, Volkswagen, BMW, Stellantis, Mercedes-Benz – avaient émis des avertissements sur résultats, le mois dernier.
Les investisseurs ont redouté que Renault soit le prochain sur la liste et abaisse à son tour ses perspectives avant ou dans la foulée de la publication de son chiffre d’affaires du troisième trimestre.
Mais ces craintes ne se sont pas matérialisées. Ce jeudi, le groupe au losange a, au contraire, confirmé ses objectifs pour 2024 et enregistré des revenus supérieurs aux attentes. confidence du Portefeuille Trading
La force des nouveaux lancements
De juillet à fin septembre, Renault a dégagé un chiffre d’affaires de 10,7 milliards d’euros en hausse de 1,8% sur un an et de 5% hors effets de changes. La banque Stifel attendait des revenus en baisse sur un an et légèrement inférieurs à 10 milliards d’euros. Bernstein de son côté cite un consensus à 10,35 milliards d’euros.
Depuis plusieurs trimestres, la croissance de Renault est tirée par les services financiers, avec sa division Mobilize Financial Services. Cette activité a d’ailleurs enregistré une hausse de 21,6% sur un an au troisième trimestre.
Mais la division automobile a également affiché des performances notables au cours d’un troisième trimestre pourtant marqué par la dégradation de la conjoncture.
Le chiffre d’affaires de l’automobile s’est inscrit à 9,3 milliards d’euros, en baisse de 0,5% sur un an en données publiées mais en hausse de 2,6% corrigé des effets de changes. Stifel attendait des revenus en baisse de 8,7% à 8,6 milliards d’euros tandis que le consensus se situait à 9,06 milliards d’euros, selon Bernstein.
Renault a été pénalisé par un effet volume négatif à hauteur de 3,1 points de pourcentage avec un repli de 5,6% des immatriculations. Les prix ont peu joué (+0,2 point), la société stabilisant ses tarifs.
Les deux sources de surperformance proviennent des activités annexes (après-vente, pièces détachées) et surtout du « mix », c’est-à-dire la répartition des ventes vers des modèles plus chers et mieux margés. Ce mix a eu un impact positif de 3,8 points de pourcentage au troisième trimestre grâce aux récents lancements, comme le Scénic électrique et le Rafale.
De bon augure alors que le prochain trimestre sera soutenu par le lancement de la R5 électrique, version moderne du modèle phare des années 70-80 de Renault.
A rebours de la concurrence
« Notre chiffre d’affaires du troisième trimestre commence à bénéficier de notre offensive produits sans précédent, avec 10 lancements de nouveaux véhicules cette année, représentant 18 % des facturations du trimestre », a déclaré le directeur financier Thierry Piéton, cité dans un communiqué de presse. « Cette tendance se poursuivra au cours des prochains trimestres, en ligne avec l’introduction progressive des véhicules sur leurs marchés respectifs. Elle accélérera encore grâce aux 7 nouveaux lancements prévus en 2025 », a-t-il ajouté.
Lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, le dirigeant a souligné que les prises de commandes rendaient le groupe confiant quant à un effet volume « robuste » pour le quatrième trimestre 2024.
A l’issue de ce trimestre, le groupe au losange a donc confirmé ses objectifs pour 2024 à savoir une marge opérationnelle au moins égale à 7,5% et un flux de trésorerie disponible de l’automobile d’au moins 2,5 milliards d’euros.
En première lecture, Bernstein juge que ces résultats sont « positifs », appréciant que Renault ait « crucialement » confirmé ses objectifs pour 2024. Ce qui « démarque Renault de ses concurrents qui ont passé des avertissements sur résultats », avant la saison des publications, souligne l’intermédiaire financier.
A la Bourse de Paris, l’action Renault décolle de 4% en début de séance à la suite de ces annonces.
Au passage, Thierry Piéton a indiqué que la surtaxe d’impôts sur les sociétés prévue par le projet de loi de Finances pour 2025 par l’exécutif n’aurait qu’un impact modeste de l’ordre de « quelques millions d’euros ».