Un an de guerre : l’économie israélienne accuse le coup.

Pénuries de main-d’œuvre, consommation en chute libre… Les signes d’essoufflement se multiplient, comme dans la construction ou l’agriculture. Et la colère gronde, face à l’absence de perspective.

Bâtiment en construction à Tel Aviv. Privés de leur main-d’œuvre palestinienne et d’une bonne partie de leurs travailleurs étrangers, de nombreux chantiers sont à l’arrêt ou au ralenti.

Bâtiment en construction à Tel Aviv. Privés de leur main-d’œuvre palestinienne et d’une bonne partie de leurs travailleurs étrangers, de nombreux chantiers sont à l’arrêt ou au ralenti.

Lucien Lung/Riva Press

Bibi ne veut voir qu’une seule tête. Et n’entendre qu’une voix : la sienne. Le 23 septembre dernier, le chef du gouvernement israélien a donné pour instruction aux ministres, membres de son parti politique, le Likoud, de s’abstenir de parler à la presse. Nir Barkat, en charge de l’Economie, a donc été réduit au silence, rejoignant le Premier ministre Benyamin Netanyahou dans son isolement, de plus en plus inquiétant. Quatre jours plus tard, le 27 septembre, l’agence de notation Moody’s abaissait la note d’Israël, pour la deuxième fois cette année.

« L’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours », a expliqué Moody’s, pointant les conséquences sur « la solvabilité d’Israël à court et à long terme ». L’augmentation des dépenses militaires a déjà contribué à creuser le déficit budgétaire de l’Etat hébreu à 7,8 % du PIB en 2024, contre 4,1 % l’année précédente, ce qui avait motivé une première dégradation de la note en août.

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