SPECIAL VENTES D’ARMES DE LA FRANCE A ISRAEL.

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait assuré que « Paris entendait être «irréprochable» en matière de livraison de composants militaires à Israël. Certains ont pu être livrés jusqu’à très récemment, avait-il reconnu, évoquant des «composants élémentaires» tels que «des roulements à billes, des vitrages, des systèmes de refroidissement, des potentiomètres, des capteurs de pression». Mais «en général, ce sont des armements qui ont vocation à être réexportés depuis Israël vers d’autres clients».

Le ministre Lecornu avait rappelé que seules «quelques licences ont pu être données» pour le Dôme de fer israélien, dispositif permettant d’intercepter roquettes et missiles visant Israël et qui «protège les civils».

La France continuera d’exporter vers Israël les composants nécessaires à la défense d’Israël, a indiqué l’Élysée à BFMTV.

Il s’agit notamment de composants servant à faire fonctionner le dispositif de défense anti-missiles « Dôme de fer ». La France exporte principalement vers Israël des composants dans des secteurs de pointe (drones, avions de reconnaissance, optronique, détection optique, lasers). En juillet 2011, elle a signé un contrat de près de 500 millions de dollars avec Israël pour l’achat de drones.

Chaque batterie du « Dôme de fer » se compose de trois parties principales : un système de détection radar, un ordinateur qui calcule la trajectoire de la roquette entrante et un lanceur qui tire des intercepteurs si la roquette est susceptible de toucher une zone bâtie ou stratégique. Israël est protégé par 10 batteries « Iron Dome » , qui servent à protéger les infrastructures et les citoyens du pays. Chaque batterie est capable de défendre jusqu’à 60 miles carrés.

Selon les médias israéliens, le coût d’une interception par Iron Dome est d’environ 50 000 dollars , alors que les autres systèmes peuvent coûter plus de 2 millions de dollars par missile. Les interceptions par Iron Beam, en revanche, coûteraient quelques dollars pièce, selon les responsables israéliens, mais le système n’est pas encore opérationnel.

Selon Le Monde : « En matière d’armement, les transferts d’équipement de la France vers Israël ne représentent qu’un tout petit pourcentage des exportations françaises de défense : 0,2 %, sur un total de 27 milliards d’euros en 2022, soit autour de 15 millions d’euros pour les livraisons d’armement, et 34 millions d’euros, sur un total de 8,8 milliards, pour les biens dits à « double usage », selon les derniers chiffres disponibles. Ces licences concernent « essentiellement des transferts de pièces détachées », a assuré le ministre des armées, Sébastien Lecornu, lors d’une interview accordée au Parisien, le 21 avril ».

Selon le rapport sur les exportations d’armes daté de juillet 2023 présenté au Parlement par le ministère français de la Défense, la France a délivré 767 licences d’exportation pour Israël depuis 2015. En outre, la France vend en moyenne 20 millions d’euros d’équipements militaires à Israël chaque année.

Le ministère français a annoncé le 24/01/2024 que : « La France respecte strictement ses engagements internationaux dans ses exportations d’armes vers Israël […]. À ce titre, elle n’exporte pas et n’exportait pas avant les événements dramatiques du 7 octobre de matériels létaux susceptibles d’être employés contre des populations civiles dans la bande de Gaza », tout en précisant que la France « exporte des équipements militaires à Israël afin de lui permettre d’assurer sa défense, comme l’article 51 de la Charte des Nations unies lui en donne le droit ».

Selon un rapport public, la valeur des équipements militaires envoyés par la France à Israël entre 2013 et 2022 s’élève à 207,6 millions d’euros.

D’autre part, la France a délivré des licences d’exportation pour Israël entre 2014 et 2022 pour une valeur totale de 2,5 milliards d’euros.

– La vente d’armes de la France vers Israël a suscité un débat dans le pays

Un rapport conjoint publié par le site de recherche français « Disclose » et le journal « Marsactu » le 25 mars a affirmé que la France avait envoyé au moins 100 000 cartouches Gatling à Israël à la fin du mois d’octobre 2023.

Lors de la conférence de presse du lendemain, le correspondant de l’AA a interrogé le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, sur ces allégations.

Lecornu a répondu qu’il y avait « beaucoup de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux » et a affirmé qu’Israël avait commandé pour 15 millions d’euros de matériel à l’industrie de défense française en 2022.

Notant que cette commande correspond à 0,2% des produits de défense exportés par la France, Lecornu a déclaré que la France n’est pas financièrement dépendante des contrats de vente qu’elle a conclus avec Israël dans ce domaine et que 15 millions d’euros ne constituent pas un montant très élevé.

BFMTV. « A Tel-Aviv, des Israéliens en colère après les propos d’Emmanuel Macron.

Dans les rues de Tel-Aviv, les Israéliens interrogés par BFMTV ne masquent pas leur incompréhension après les déclarations d’Emmanuel Macron, qui s’est dit favorable à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza.

« Je ne comprends pas pourquoi il a dit ça. Ça me semble assez stupide », estime l’un d’entre eux. « Nous avons des armes pour nous défendre, pour que le 7 octobre ne se reproduise pas. »

« Pour ma famille, je trouve que c’est très problématique que des pays comme la France décident de limiter leur aide », estime un autre habitant de Tel-Aviv.

« J’aimerais que les dirigeants étrangers comme Emmanuel Macron nous fassent confiance sur le fait que nous utilisons les armes correctement », ajoute une troisième.

Le Hezbollah affirme avoir lancé des roquettes sur une entreprise militaire dans le nord d’Israël.

Le Hezbollah libanais annonce avoir visé une entreprise industrielle militaire dans le nord d’Israël, dernière attaque en date depuis l’intensification des bombardements israéliens au Liban.

Dans un communiqué, le Hezbollah déclare que ses combattants ont lancé une « salve de roquettes » sur une « entreprise industrielle militaire » à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Acre.

 

Les propos d’Emmanuel Macron suscitent un tollé dans l’opinion publique israélienne.

Les propos d’Emmanuel Macron, qui souhaite l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza, ne sont pas passées inaperçus dans l’État hébreu, rapporte une journaliste de BFMTV sur place. Ils scandalisent même la majeure partie de l’opinion publique israélienne.

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