Alors que le Rafale continue de s’imposer à l’international, le Maroc pourrait devenir le prochain pays à s’équiper de ces avions de combat polyvalents. Après des années de spéculations, la décision semble proche, notamment en raison de l’obsolescence des Mirage F1, et des bonnes relations politiques qu’entretiennent le Royaume et la France.

Depuis son lancement, le Rafale connaît un succès grandissant sur la scène internationale. En 2023, Dassault Aviation a enregistré une année record en termes de commandes, marquée notamment par un contrat avec l’Arabie Saoudite. Ce dynamisme est la conséquence directe de la polyvalence de l’appareil, capable de missions variées : combat aérien, reconnaissance, et frappes au sol. En comparaison avec d’autres appareils, le Rafale se distingue par sa capacité à exceller dans tous les types de missions, ce qui en fait une solution attractive pour de nombreux pays, comme la Serbie qui projette d’acheter 12 chasseurs de Dassault Aviation en 2024.

Si le Maroc passe commande, le Royaume serait ainsi le premier pays d’Afrique du Nord à se doter de ce modèle. Ce choix à confirmer s’inscrirait dans une démarche stratégique de modernisation de sa flotte. Les Mirage F1, qui constituent une partie importante des forces aériennes du royaume, deviennent obsolètes face aux défis modernes et le Rafale, avec ses dernières mises à jour technologiques, semble être l’option idéale pour répondre à ces besoins.

Le modèle F4 offre en effet des avantages significatifs en matière de connectivité, de protection contre les cybermenaces et d’intégration d’armements sophistiqués comme le missile Meteor ou l’AASM de 1.000 kg. Ces capacités augmentées permettent au Rafale de se démarquer de concurrents comme le F-15 EX américain, un autre modèle envisagé par le Maroc. Car bien que le F-15 soit plus rapide, le Rafale est considéré comme plus polyvalent, capable de répondre à un plus large éventail de scénarios opérationnels.

Outre les performances techniques, le choix du Maroc pourrait aussi être dicté par des considérations géopolitiques. La décision récente de la France de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental pourrait renforcer les liens entre les deux nations, et ainsi favoriser l’achat des Rafale. Dans un contexte de tensions régionales croissantes, disposer de matériels militaires de pointe devient un impératif pour le royaume, et les relations diplomatiques jouent un rôle crucial dans ce genre d’acquisitions.

D’un autre côté, l’armée marocaine a historiquement combiné du matériel aérien américain et français. Cette complémentarité pourrait influencer la décision finale, avec une balance qui penche légèrement en faveur du Rafale, non seulement pour des raisons historiques, mais aussi pour ses avantages technologiques et sa flexibilité opérationnelle.

Un tel contrat marquerait une nouvelle étape dans la modernisation des forces armées du royaume, tout en renforçant sa position géostratégique dans la région. Les mois à venir seront décisifs, et la visite prochaine d’Emmanuel Macron au Maroc pourrait être l’occasion d’officialiser cet achat tant attendu. Avec cette potentielle acquisition, le Maroc renforcerait considérablement ses capacités aériennes, tout en assurant une transition en douceur entre ses anciens Mirage F1 et une nouvelle génération d’avions de combat.

Source : Armee.com (copyright)

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