La généralisation du conflit n’est pas inéluctable. C’est ce qu’a dit en substance Joe Biden jeudi 3 octobre. Le président américain a déclaré qu’il ne pensait pas qu’il y aurait une « guerre totale » au Proche-Orient alors qu’Israël étudie encore sa réponse après les salves de missiles lancées mardi 1er octobre par l’Iran sur son territoire.
Le chef d’État a toutefois estimé qu’il fallait faire davantage pour éviter une guerre dans la région alors que l’armée israélienne a effectué de nouvelles frappes aériennes sur Beyrouth, la capitale libanaise, dans le cadre de ses opérations contre le mouvement terroriste du Hezbollah. « Je ne crois pas qu’il y aura une guerre totale. Je pense que nous pouvons l’éviter. Mais il y a encore beaucoup à faire, beaucoup à faire », a dit le locataire de la Maison-Blanche aux journalistes.
Par ailleurs, les États-Unis discutent de possibles frappes contre des installations pétrolières iraniennes en réponse à l’attaque de missiles lancés contre Israël par Téhéran, a ajouté le président américain. Interrogé par des journalistes sur un potentiel soutien qu’il apporterait à des frappes israéliennes contre les installations pétrolières iraniennes, Joe Biden a répondu : « Nous en discutons. »
« Rien ne se produira aujourd’hui (jeudi) », a assuré le locataire de la Maison-Blanche, qui avait exprimé la veille son opposition à d’éventuelles frappes contre les installations nucléaires iraniennes.
Les marchés dans l’attente.
Ces déclarations ont contribué à une hausse des prix du pétrole alors que, dans un contexte d’inquiétude sur l’escalade du conflit au Proche-Orient, les traders s’inquiètent de possibles perturbations.
Danny Danon, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, a affirmé sur CNN que l’État hébreu avait « de nombreuses options » pour répondre à Téhéran et qu’il montrerait « bientôt » à l’Iran de quoi il était capable. Un responsable américain a indiqué que les États-Unis ne pensaient pas qu’Israël avait déjà décidé de quelle façon il répondrait à l’Iran. Tard jeudi, de nouvelles frappes ont visé la banlieue sud de Beyrouth après qu’Israël a appelé les habitants à évacuer, ont déclaré des résidents et des sources sécuritaires.