Bonjour Ilana! Une chronique high-tech de Daniel Rouach.

La résilience incroyable du hig-tech israélien étonne plus que jamais. Ernst&Young a organisé récemment une conférence (1200 participants). Les israéliens du high-tech ont témoigné et démontré à l’aide chiffres et de témoignages leur volonté farouche de surmonter les innombrables difficultés liées à la guerre.

Les secteurs de la défense (des dizaines de startups foisonnent dans ce secteur), de la santé israéliens (instrumentation médicale) continuent leurs progression spectaculaire. Toutes les semaines des annonces d’investissements  ont lieu.

Hier une annonce :

« N-DRIP ET GOOGLE SIGNENT UN MEGA-ACCORD. Basée à Beit Shean, N-Drip travaille avec des clients dans 17 pays, avec trois centres d’affaires principaux en Australie, en Inde et dans le sud-ouest des États-Unis. La direction, la R&D et la production sont basées en Israël, avec une centaine d’employés travaillant dans la vente, la R&D, la production et l’ingénierie.

N-Drip a récemment annoncé la signature d’un accord de coopération stratégique avec Google. Il s’agit d’un accord de $600 Millions! Objectif : refroidir les fermes de serveurs de la société construite près d’Omaha, Nebraska, avec un énorme d’investissement

DELOCALISATIONS. Les startups israéliennes ont levé $7,8 milliards depuis le 7 octobre 2023, mais les craintes de délocalisation menacent la croissance future.

Les chiffres impressionnants de collecte de fonds sont gâchés par la tendance croissante des startups à s’installer à l’étranger.

L’organisme « Startup Nation Central » a publié un rapport résumant l’activité depuis octobre 2023, qui, d’une part, montre des chiffres étonnamment positifs en matière de levées de capitaux et de sorties.

En revanche, elle révèle une profonde inquiétude chez les dirigeants d’entreprises et les investisseurs.

La plupart des créateurs de startup envisagent  déplacer certaines de leurs opérations en dehors d’Israël ou en se développant à l’international.

De nombreuses entreprises éloignent leur centre de gravité d’Israël.

Les investisseurs continuent d’investir dans les entreprises israéliennes, mais une partie de leur confiance réside dans l’engagement des entreprises à assurer la continuité des activités et la croissance.

Le vrai problème est que si nécessaire, les entrepreneurs déplaceront leurs activités à l’étranger.

Les annulations de vols à destination et en provenance d’Israël constituent un facteur important de perturbation du secteur de la haute technologie.

Startup Nation Central, qui accueillait autrefois de nombreuses délégations de participants seniors du monde entier, a dû modifier ses activités.

Le PDG de Startup central : « Récemment, nous avons amené une délégation de managers en Israël en tant que touristes parce que les entreprises qui les employaient refusaient d’assurer le voyage.

Dans d’autres cas, nous voyageons à l’étranger pour présenter des entreprises, car les investisseurs potentiels hésitent à venir ici », explique le PDG de startup Central, Avi Hasson, décrivant « la situation sombre dans laquelle Israël se trouve à la fois ostracisé au niveau international et physiquement isolé en raison d’une réduction des services aériens ».

La guerre a contraint 24 % des entreprises à délocaliser une partie de leurs opérations. Un tiers des entreprises envisagent de délocaliser certaines opérations hors d’Israël au cours de l’année prochaine.

Seules 31 % des entreprises sont convaincues de pouvoir lever des capitaux l’année prochaine, et 49 % ont déjà connu des annulations d’investissements.

Sans surprise, les entreprises technologiques du nord d’Israël sont dans une situation pire, avec près de 40 % d’entre elles envisageant de déménager et 69 % exprimant des doutes quant à la capacité de lever suffisamment de fonds au cours de l’année à venir.

 

 

 

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