L’augmentation de la TVA/ Rapport du Trésor
La taxe sur la valeur ajoutée devrait passer de 17 à 18 % en janvier 2025 pour aider l’État à contenir un déficit budgétaire croissant face aux coûts de la guerre
La hausse prévue de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) accentuera les inégalités au sein de la société israélienne, selon un nouveau rapport de l’économiste en chef du ministère des Finances.
En 2025 le taux de TVA israélien devrait passer de 17 à 18 %, alors que le gouvernement s’efforce de combler un déficit budgétaire estimé à 70 milliards de shekels après près de neuf mois de guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui a affecté les finances du pays.
La TVA est un impôt indirect collecté lors de l’achat de biens et de services et n’est pas versée directement comme l’impôt sur le revenu, qui relève de l’impôt direct. En Israël, la TVA, qui est prélevée sur la plupart des biens de consommation et des services, est un impôt régressif. Cela signifie qu’un taux plus élevé affectera davantage les personnes à faible revenu que celles à revenu plus élevé et contribuera à augmenter le coût de la vie déjà élevé en Israël.
Selon le rapport de la division des économistes en chef du ministère des Finances, publié en début de semaine, 28 % du salaire brut du décile inférieur de la population va à la TVA ; le deuxième décile y consacre 18 % et le décile supérieur, c’est-à-dire les personnes qui gagnent le plus, seulement 5 %.
Cela s’explique par le fait que les déciles inférieurs de la population consacrent un pourcentage plus élevé de leur salaire à l’achat de produits de première nécessité, ce qui diminue leur revenu disponible. En pratique, pour un même panier de biens et de services, une personne ayant un revenu élevé paie moins de TVA, en pourcentage de son revenu, qu’une personne appartenant à un groupe de revenu inférieur.