Les États-Unis débloquent 1,3 milliard de dollars d’aide militaire à l’Égypte malgré les préoccupations sur les droits humains

Cette décision intervient dans un contexte où Washington s’appuie fortement sur le Caire pour la médiation entre Israël et le Hamas dans le conflit à Gaza.

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Le président américain Joe Biden rencontre le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, samedi 16 juillet 2022, à Jeddah, en Arabie saoudite.
Le président américain Joe Biden rencontre le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, samedi 16 juillet 2022, à Jeddah, en Arabie saoudite.AP Photo/Evan Vucci

L’administration Biden a notifié au Congrès américain son intention d’accorder 1,3 milliard de dollars d’aide militaire à l’Égypte, marquant ainsi le retour au montant intégral pour la première fois depuis 2020. Cette décision intervient dans un contexte où Washington s’appuie fortement sur le Caire pour la médiation entre Israël et le Hamas dans le conflit à Gaza. Sur cette enveloppe, 320 millions de dollars sont normalement soumis à des conditions liées aux droits humains. Cependant, le secrétaire d’État Antony Blinken a levé les exigences de certification pour 225 millions de dollars, invoquant « l’intérêt de la sécurité nationale américaine ». Un porte-parole du Département d’État a souligné l’importance de cette décision pour « faire progresser la paix régionale » et reconnaître « les contributions spécifiques et continues de l’Égypte aux priorités de sécurité nationale américaines ».

Cette dérogation vise notamment à faciliter les efforts égyptiens pour finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza, libérer les otages, acheminer l’aide humanitaire aux Palestiniens et contribuer à mettre fin au conflit israélo-palestinien.

Blinken avait déjà accordé une dérogation similaire l’année précédente, tout en retenant une partie de l’aide en raison du manque de progrès sur la libération des prisonniers politiques. Cette année, le secrétaire d’État a estimé que l’Égypte avait fait des efforts suffisants sur cette question, débloquant ainsi 95 millions de dollars supplémentaires. Cette décision reflète le dilemme persistant de l’administration américaine, cherchant à équilibrer ses préoccupations en matière de droits humains avec ses intérêts stratégiques dans la région, particulièrement dans le contexte du conflit à Gaza.

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