Teva dans la tourmente : Le géant pharmaceutique israélien face à une amende antitrust de l’UE.
Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne s’apprête à infliger une amende antitrust à l’entreprise dans les semaines à venir
Le géant israélien des médicaments génériques, Teva, s’apprête à affronter une nouvelle tempête réglementaire en Europe. Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne s’apprête à infliger une amende antitrust à l’entreprise dans les semaines à venir, marquant un nouveau chapitre dans la saga juridique qui oppose Teva aux autorités européennes.
Au cœur de cette affaire se trouve le Copaxone, médicament phare de Teva contre la sclérose en plaques. L’entreprise est accusée d’avoir dénigré un produit concurrent et d’avoir abusé du système des brevets pour prolonger artificiellement la protection de son médicament vedette, entravant ainsi la concurrence sur le marché.
Cette affaire, qui a débuté par des perquisitions surprises en 2019, illustre la détermination de Bruxelles à lutter contre les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur pharmaceutique. L’enjeu est de taille : favoriser l’innovation tout en garantissant l’accès à des médicaments abordables dans un contexte de budgets de santé contraints. La décision à venir s’inscrit dans une série d’actions menées par l’UE contre les géants pharmaceutiques. En 2020 déjà, Teva et sa filiale Cephalon avaient été condamnés à une amende de 60,5 millions d’euros pour avoir retardé la mise sur le marché d’une version générique moins coûteuse d’un médicament contre les troubles du sommeil. Si Teva est reconnue coupable, elle risque une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial, une perspective qui fait planer une ombre sur l’avenir financier de l’entreprise. Alors que Teva garde le silence pour le moment, l’industrie pharmaceutique attend avec appréhension la décision de la Commission européenne.