Israël le protecteur de l’Europe, par Raphaël Jerusalmy
Ceux qui songent à des embargos d’armement ou qui empêchent l’accès des Israéliens au salon Eurosatory se tirent une balle dans le pied. Israël protège l’Europe
La vieille Europe subit aujourd’hui trois types de menaces sécuritaires. La première est géostratégique, à l’ombre du conflit russo-ukrainien. La seconde est civilisationnelle, à l’ombre de l’expansionnisme islamiste. Et la troisième est interne, à l’ombre d’une montée des extrémismes de tous bords. Dans ces trois domaines, Israël joue un rôle essentiel et assure concrètement la sécurité de la grande majorité des Européens.
Le 28 septembre 2023, quelques jours seulement avant le massacre du 7 octobre, l’amiral Rob Bauer, président du comité militaire de l’OTAN, s’est rendu en Israël et a déclaré : « Travailler avec Israël, notre proche partenaire, afin de contrer les défis de sécurité émergents et de chercher à se doter de capacités militaires innovantes, permettra tant à Israël qu’à l’OTAN de préserver leur avance militaire sur leurs adversaires. »
Ce même 28 septembre 2023, l’Allemagne, en phase de réarmement depuis l’invasion russe de l’Ukraine, signait l’achat du système israélien de défense antimissiles Arrow-3. La semaine passée, la Slovaquie a acquis six systèmes mobiles de défense antiaérienne. Le fameux Dôme de fer, dont la dernière version est installable à bord d’un vaisseau naval, est le produit le plus remarquable. Les pays européens acquièrent une gamme de plus en plus large d’armement avancé israélien, surtout pour les systèmes utilisant l’Intelligence Artificielle et la robotique de pointe, dans lesquelles Israël excelle. Le plus attendu, dans un proche avenir, est le passage au laser pour la défense antiaérienne, surtout contre les drones-suicides. La contribution de la technologie israélienne et de ses industries militaires à la défense des pays européens est inestimable.
Israël mène des exercices conjoints avec les forces armées européennes, bien que la Turquie fasse usage de son droit de veto pour s’y opposer. Or, Grecs et Chypriotes s’entraînent avec les Israéliens de manière régulière, pour se garantir d’attaques venant d’Istanbul ou de Téhéran. Car il n’y a pas que l’ogre russe qui inquiète la vieille Europe. Il y a le spectre du djihad islamiste qui menace l’approvisionnement en pétrole, entrave le commerce maritime, déstabilise l’équilibre géopolitique global de par ses alliances avec Pékin et Moscou. L’amiral Bauer, lors de sa visite en Israël, le dit clairement : « Les Alliés partagent bon nombre des préoccupations d’Israël. Des régimes autoritaires remettent en question notre sécurité tant en Europe qu’au Moyen-Orient. » Mais à part une présence en mer Rouge face aux Houthis du Yémen, l’Europe ne fait pas grand-chose pour contrer de tels dangers, y compris celui du nucléaire iranien. Le fer de lance de la lutte contre le djihad mondial, c’est Israël. Tsahal à lui seul combat les factions et nations terroristes, s’érigeant en rempart de la civilisation. À lui seul, il affronte un axe du mal qui s’étend de la Russie à la Chine, en passant par l’Iran. Enfin, les Israéliens ne cessent de développer des moyens de défense innovants contre les périls de la montée de l’Islam : armes de destruction massive, tunnels et retranchements souterrains.
Grâce aux normalisations acquises et à venir d’Israël avec des pays arabes, l’OTAN envisage même de créer une structure sécuritaire régionale au Proche-Orient qui lui éviterait toute implication directe et militaire. Enfin et surtout, les services secrets israéliens relèvent partout le défi du terrorisme. Ils conseillent les services de sécurité européens en matière de lutte contre la propagande et le recrutement sur les réseaux sociaux, s’appuyant sur leur indiscutable expertise dans le champ du cyber et du high-tech. Mais aussi en matière de prévention, de législation, de méthodes de travail. Ils partagent le renseignement avec leurs collègues européens et les avertissent en temps réel de mouvements suspects de personnes ou de fonds ainsi que de filières de contrebande d’armes et d’explosifs. Durant la dernière décennie, de nombreuses tentatives d’attentats sur le sol européen ont été déjouées grâce à Israël. La plus célèbre étant celle planifiée en 2018 par l’Iran pour tuer, en France, des opposants au régime des mollahs.
Ceux qui songent à des embargos d’armement ou qui empêchent l’accès des Israéliens au salon Eurosatory se tirent une balle dans le pied. Israël protège l’Europe sur les fronts de la menace russo-iranienne, du djihad global, du terrorisme. Presque aucun soldat européen n’est mort en combattant ces fléaux, tout simplement parce qu’Israël protège l’Europe.