Lorsque nous pensons à l’intelligence artificielle, l’une des images les plus communes qui revient est celle d’une start-up à succès aux États-Unis ou en Israël. Etat des lieux sur ce sujet brûlant en Israël, tant sur le plan commercial qu’académique, et des différents partenariats existants.

L’intelligence artificielle peut être décrite comme l’implémentation de l’intelligence humaine dans une machine. Bien que l’on soit encore relativement loin des « robots penseurs », les chercheurs et entreprises tentent d’inventer de nombreux systèmes qui développent et utilisent des systèmes de calculs avancés pour « apprendre » à des ordinateurs à réaliser une tâche bien précise : reconnaissance d’une image, développement du langage dans le but de répondre à une question, jeux pour affronter les meilleurs êtres humains du domaine (aux échecs par exemple), etc.

D’un point du vue business, les sociétés israéliennes les plus profitables œuvrant dans le domaine de l’intelligence artificielle [1] couvrent des sujets variés : la reconnaissance faciale (Cortica), la détection de comportements frauduleux sur internet ou en entreprise (Riskifield – Fortscale), ou encore l’optimisation d’achat et revente d’entreprises (Leadspace).

Ce domaine en plein développement s’appuie notamment sur la recherche fondamentale réalisée dans le monde entier. Pour faire une étude systémique de cette recherche, on peut se baser sur les publications scientifiques, qui permettent de mesurer l’apport d’un pays par rapport aux connaissances globales sur le domaine.


En Israël, quatre universités se démarquent sur l’intelligence artificielle : l’Université Bar-Ilan, l’Université de Ben-Gurion du Néguev, le Technion et l’Université hébraïque de Jérusalem.

L’intelligence artificielle fait l’objet d’environ 300 publications par an en Israël, contre environ cinq fois plus en France, plaçant Israël en 29e position dans le monde, quand la France se classe 8e en 2017.
Toutefois, il convient de noter qu’il est complexe de comparer deux nations par des classements, quels qu’ils soient, pour des raisons évidentes de normalisation. Ainsi, la France et Israël sont au coude à coude en termes de publications et de citations après normalisation. On peut donc dire que la recherche fondamentale est relativement dynamique dans les deux pays.

Sources :
[1] https://www.nanalyze.com/2017/09/top-10-israeli-artificial-intelligence-startups/
[2] http://www.vccafe.com/2017/09/11/israels-machine-intelligence-startup-landscape-2017/
[3] Scopus : https://www.scopus.com/freelookup/form/author.uri

Rédacteur : Samuel Cousin, post-doctorant à l’Institut Weizmann

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