Israël : Un budget 2025 serré pour faire face aux coûts de la guerre

Pour atteindre l’objectif de déficit fixé pour 2025, Smotrich a annoncé plusieurs mesures.

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Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a dévoilé mercredi un plan budgétaire ambitieux pour 2025, visant à redresser les finances du pays après les dépenses massives liées à la guerre en cours. Le plan prévoit un déficit cible de 4% du produit intérieur brut (PIB), nécessitant des ajustements fiscaux de 35 milliards de shekels (9,5 milliards de dollars). Cette décision intervient dans un contexte économique tendu, Smotrich qualifiant le conflit actuel de « guerre la plus longue et la plus coûteuse de l’histoire d’Israël », avec des coûts directs estimés entre 200 et 250 milliards de shekels (54-68 milliards de dollars).

« Cette guerre a débuté par une énorme crise de confiance entre l’État et ses citoyens. Nous avons dû reconstruire cette confiance, » a déclaré Smotrich lors d’une conférence de presse à Jérusalem. Il a défendu la politique économique expansionniste adoptée pendant le conflit, affirmant qu’elle a permis de « maintenir la société, la résilience nationale et l’économie en marche ». Le plafond de déficit fixé par le ministère des Finances est conforme aux recommandations de la Banque d’Israël. Pour rappel, le gouvernement a dû relever l’objectif de déficit budgétaire 2024 à 6,6% du PIB, contre 2,25% initialement prévu avant la guerre, en raison de l’augmentation des dépenses de défense. En 2023, le déficit budgétaire s’élevait à 4,2%.

Pour atteindre l’objectif de déficit fixé pour 2025, Smotrich a annoncé plusieurs mesures. Parmi elles : Le gel des changements fiscaux et avantages prévus, notamment la fusion des deux tranches d’imposition les plus basses (10% et 14%), et un gel des salaires dans le secteur public. Ces mesures affecteront particulièrement la population active à faibles revenus, qui paie actuellement un taux minimal de 10% et serait désormais imposée selon la tranche de 14%.

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