Le « cerveau » qui découvre les tunnels de Gaza, sur le terrain et en dehors.

Par Gabriel Attal.

Le « cerveau » qui découvre les tunnels de Gaza, sur le terrain et en dehors
Une partie d’un tunnel de trois kilomètres de long détruit par l’armée israélienne dans le centre de la bande de Gaza, le 9 août 2024 – Unité du porte-parole de Tsahal

Le « cerveau » chargé de localiser les tunnels du Hamas à Gaza est le Laboratoire technologique de détection et de localisation des tunnels au sein de la Division de Gaza et de la Brigade technologique et logistique, a expliqué l’armée israélienne dans un article publié mardi. Dans ce laboratoire, les chercheurs surveillent la localisation et le développement des tunnels souterrains à Gaza, en particulier ceux qui menacent de traverser le territoire israélien.

« Le 7 octobre, nous, en tant qu’armée, avons échoué dans notre mission de protection des civils, mais nous avons immédiatement su que nous devions nous relever et faire tout ce qu’il fallait pour la sécurité d’Israël », a partagé le sergent T’, combattant et chercheur de l’équipe.

L’armée israélienne a expliqué que grâce aux renseignements et à l’analyse des données provenant de la bande de Gaza, les chercheurs ont pu localiser des centaines de tunnels, guidant ainsi les combattants sur le terrain.

Chaque coup doit être extrêmement calculé.
« Le creusement du tunnel se fait à l’aide d’outils de forage qui requièrent une grande habileté et une précision maximale. Il faut savoir exactement où creuser, et c’est là que nous intervenons », explique le sergent T’.

Bien que son unité existe depuis près d’une décennie, l’opération Iron Swords a marqué la première fois que le sergent T’ et son unité se sont déplacés sur le terrain.

« Lorsque les combattants sont entrés dans Gaza et ont vu les tunnels de leurs propres yeux, nous savions que nous devions être là à leurs côtés », explique le sergent T’.

Pendant des mois, des chercheurs ont rejoint les combattants à travers la bande de Gaza et ont localisé l’endroit exact où les forces spéciales devaient frapper.

« Bien que les frappes contre les tunnels puissent paraître arbitraires, elles reposent sur des calculs mathématiques complexes et sur l’interprétation minutieuse des données que nous collectons en permanence. »

« C’est une combinaison que l’on ne retrouve pas souvent dans l’armée », a-t-il précisé. « Un instant, vous êtes au cœur du champ de bataille, vous entendez les balles siffler, et l’instant d’après, vous êtes dans un bunker en train d’écrire des formules d’algèbre linéaire. »

Le sergent T’ a déclaré au journaliste de Tsahal qu’un événement l’avait particulièrement marqué parmi ses nombreuses missions.

« Nous avons trouvé des informations indiquant l’existence d’une infrastructure souterraine sous le siège de l’UNRWA, où le Hamas disposait de moyens de renseignement militaire. Nous avons prouvé un lien entre un bâtiment apparemment innocent et l’organisation terroriste. C’est une incroyable révélation. »

Gabriel Attal.

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