Des terroristes du Hamas sous captagon? Le temps de la guerre, le temps de la drogue.
Selon Israël, les assaillants du 7 octobre ont agi sous l’emprise du captagon. Cette drogue de synthèse fait des ravages au Moyen-Orient, mais aussi les affaires du régime syrien
Selon les autorités et certains médias israéliens, les auteurs des massacres commis par le Hamas le 7 octobre auraient agi sous l’emprise du captagon. La drogue de synthèse, de type amphétamines, aurait été trouvée dans les vêtements de terroristes tués et capturés, a confirmé un porte-parole de l’armée israélienne à la NZZ la semaine dernière. Ces déclarations – à prendre avec des pincettes tant le recours aux drogues dans la guerre a fait l’objet de propagande par le passé – rappellent l’attrait et les ravages causés par la petite pilule blanche au Moyen-Orient.
Il est reproché au psychostimulant, hautement addictif et connu dans la région sous le nom d’Abu al-hilalain, d’avoir facilité le passage à l’acte des membres du Hamas, leur faisant oublier la peur, le sommeil, la faim et la soif.
La pilule, surnommée en Occident «drogue des djihadistes» parce que tristement célèbre pour avoir été consommée par les combattants de Daech en 2014, est devenue un véritable fléau au Moyen-Orient, y compris dans les milieux festifs, et en Arabie saoudite en particulier.
Dans le royaume, très regardant sur la consommation d’alcool, son utilisation s’est répandue au sein de toutes les classes sociales, expliquait Le Temps en mars dernier. La drogue traverse aussi mers et océans: en 2020, 14 tonnes de cette substance ont été découvertes dans le port de Salerne, au sud de Naples, et 100 millions de comprimés ont été saisis en Malaisie en 2021.