La France est un pays de culture judéo-chrétienne et cette influence se retrouve parfois dans des endroits insolites.

Ainsi, les touristes israéliens peuvent se demander quel rapport peut avoir la Samarie avec le commerce de la Capitale française.

Pour comprendre l’origine de cette appellation, il faut remonter au règne de Henri IV durant lequel une pompe à eau a été installée sur le Pont Neuf qui permettait d’approvisionner le quartier du Louvre. C’était la première machine élévatrice d’eau construite dans Paris

Elle était décorée d’une représentation d’une scène racontée dans l’Evangile selon Saint Jean : la rencontre entre Jésus et une Samaritaine au puits de Jacob et la pompe a pris le nom du personnage féminin principal de cette histoire.

Des siècles après, la pompe et sa statue, plusieurs fois reconstruites et restaurées, ont finalement été démolies en 1813 pour être remplacées par des bains publics flottants.

En 1870, un commerçant ambulant Ernest Cognacq, surnommé « le Napoléon du déballage », se met à vendre des tissus sur le Pont Neuf, à l’abri d’un parapluie et il baptise sa boutique « La Samaritaine » qui dépasse un million de francs de chiffres d’affaires en 1875.

Afin de se développer, il s’installe avec sa femme, Marie-Louise Jay, dans une petite salle de moins de 50 mètres carrés, rue de la Monnaie et ce local de base ne va cesser de grandir au fil des rachats des immeubles contigus en profitant de l’essor du quartier des halles de Paris qui se sont modernisées avec la construction des dix pavillons de Baltard.

Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ profitent de l’achèvement de ces travaux pour agrandir et moderniser leur entreprise.

Le premier magasin en 1883, puis le deuxième en 1903 sont aménagés dans un style contemporain, de type Art nouveau, par l’architecte Frantz Jourdain.

Après une ascension fulgurante durant près d’un siècle avec plus d’un milliard de francs de chiffre d’affaire en 1925, le déclin de La Samaritaine s’amorce dans les années 1970 et en 2001, LVMH devient l’actionnaire majoritaire de La Samaritaine avant d’en faire l’acquisition totale en 2010. En raison de la vétusté des bâtiments, le monument du commerce parisien avait fermé ses portes en 2005 avant de les rouvrir en juin 2021.

Ses bâtiments de style art nouveau et art déco sont l’œuvre des architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage et le magasin principal est inscrit au titre des monuments historiques.

Source : Geo & Israël Valley

 

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