L’économie israélienne est durement éprouvée par les conséquences de la guerre qui perdure depuis près de 11 mois avec le Hamas.
La menace d’une nouvelle escalade avec l’Iran et son allié libanais, le Hezbollah, a eu des répercussions particulièrement graves sur les entreprises israéliennes, le transport maritime et le secteur touristique.
L’hôtel American Colony, un établissement emblématique de Jérusalem, reste ouvert mais fonctionne à un rythme réduit. Jeremy Berkovitz, représentant des propriétaires de l’hôtel American Colony, explique : « À un certain moment, nous avons envisagé de fermer l’hôtel pour quelques mois car, d’un point de vue purement économique, cela aurait pu permettre de limiter certaines pertes. Mais bien sûr, cela aurait impliqué le licenciement de tout le personnel. Les jardins, que nous avons cultivés pendant plus de 120 ans, auraient été laissés à l’abandon, et nous aurions perdu notre image de marque. »
Le coût de la reconstruction des régions touchées par le conflit, l’indemnisation des familles des victimes et le renforcement des systèmes de défense d’Israël pèsent lourdement sur l’économie.
Jacob Scheinin, économiste, avertit : « Notre croissance habituelle est de 3,7 %, ce qui signifie, en termes de dollars, que nous perdrons cette année 14 milliards de dollars en PIB. Et ce n’est que le PIB, nous perdons bien plus encore. Si nous persistons à prolonger la guerre, je ne sais jusqu’à quand, le pays ne pourra pas s’en remettre. »
Avec un déficit croissant, une cote de crédit en baisse, une industrie du tourisme en crise et des dépenses publiques controversées, Israël fait face à de nombreux défis. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenté de rassurer en affirmant que les impacts seraient temporaires. Cependant, la guerre a gravement affecté des milliers de petites entreprises et ébranlé la confiance internationale dans une économie autrefois considérée comme un modèle d’entrepreneuriat.