Aaron Halioua a quitté ses fonctions de chef du renseignement militaire, après avoir posé sa démission fin avril. 

Sa démission est directement liée à l’échec des renseignements qui a conduit à l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Une dizaine de jours après ce samedi noir, Halioua avait endossé ses responsabilités: ”Nous avons failli à la plus importante mission, en tant que chef du renseignement militaire, je porte l’entière responsabilité de cet échec”.

Ce soir, lors de la cérémonie de départ, Halioua a de nouveau fait son mea culpa: ”Nous avons failli à notre serment. J’ai tout fait pour être un soldat loyal à Tsahal et à l’Etat d’Israël. J’ai eu le plus grand mérite qui existe de servir l’Etat d’Israël et ses citoyens. Ce samedi noir nous avons failli à notre mission la plus importante: donner l’alerte de la guerre. Je porte la responsabilité suprême de cet échec des renseignements. Ma décision de mettre fin à mes fonctions et de prendre ma retraite de Tsahal est la norme sur laquelle j’ai été élevé et sur laquelle j’ai élevé et éduqué de nombreuses générations de combattants et de commandants et c’est ce que l’on attend de ceux qui sont à la tête”.

Il a ajouté: ”La possibilité d’un élargissement du conflit est toujours d’actualité, le retour des otages, l’éradication du Hamas sont les buts de guerre pour lesquels nous agissons. Nous avons enquêté ces derniers mois, au sein du renseignement militaire, sur les raisons et les failles qui nous ont conduit au 7 octobre pour en tirer les leçons et nous améliorer. Il convient de créer une commission d’enquête étatique pour déterminer les causes profondes qui ont mené à la guerre, pour que cela ne se reproduise plus jamais, pour nos enfants et les générations futures”.

Puis avec des larmes dans la voix, Halioua s’est adressé à sa famille: ”Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour vous. J’ai perdu de nombreux soldats pendant mon service, il n’y a que moi, par hasard, que les balles n’ont pas atteint. Je veux profiter de cette occasion, de cet instant où je quitte Tsahal pour demander pardon. En mon nom, au nom des renseignements militaires, je demande pardon”.

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