Une coalition élargie d’ONG, incluant Human Rights Watch et Oxfam, a saisi la Haute Cour de justice d’Angleterre.
Leur demande : l’arrêt immédiat de tout export militaire vers Israël. Pour appuyer leur requête, les plaignants prévoient de présenter des témoignages de médecins occidentaux ayant officié à Gaza et de familles palestiniennes victimes des bombardements.
Ces actions en justice s’inscrivent dans un mouvement plus large. Depuis le début du conflit à Gaza, plusieurs pays européens, dont l’Italie, l’Espagne et la Belgique, ont déjà gelé volontairement leurs exportations militaires vers Israël. En février, un tribunal néerlandais avait créé un précédent en interdisant l’envoi de pièces de F-35 à Israël, craignant une « complicité dans d’éventuels crimes de guerre à Gaza ».
Ces procédures placent les gouvernements dans une position délicate, tiraillés entre leurs engagements internationaux et leurs relations avec Israël. Au Royaume-Uni, le ministre des Affaires étrangères David Cameron a lancé un examen juridique pour déterminer si Israël commet ou est soupçonné de commettre des crimes de guerre à Gaza.
Une réponse positive pourrait contraindre Londres à décréter un embargo immédiat. Alors que la guerre à Gaza se poursuit, l’issue de ces batailles juridiques pourrait redessiner la carte des soutiens militaires d’Israël en Europe.
L’industrie de la défense israélienne, et par extension sa capacité opérationnelle, pourraient en subir les conséquences à moyen terme. Les yeux sont désormais rivés sur les tribunaux de Copenhague et de Londres, dont les décisions pourraient avoir des répercussions bien au-delà de leurs frontières nationales.
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