« Nous ne pourrons pas ramener tous les otages par des opérations de sauvetage » (Tsahal).
Daniel Hagari a affirmé qu’il était impossible de s’attendre à ce que 109 autres personnes enlevées soient libérées dans le cadre d’opérations similaires
Une opération nocturne de Tsahal dans le sud de la bande de Gaza a permis de récupérer les corps de six otages israéliens, a confirmé officiellement mardi soir le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari dans une allocution. Les victimes ont été identifiées comme étant Nadav Popplewell, Yagev Buchshtab, Yoram Metzger, Avraham Munder, Haim Peri et Alex Dancyg, tous enlevés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
« Nous avons réussi à les extraire, mais c’était trop tard », a déclaré Hagari lors d’un point presse, refusant de commenter les circonstances de leur décès qui font l’objet d’une enquête qui sera présentée au public une fois terminée. Des sources non confirmées évoquent une possible asphyxie au monoxyde de carbone suite à un incendie provoqué par une frappe israélienne à proximité.
L’opération, menée par une brigade de parachutistes renforcée de la 98e division, a eu lieu dans un réseau de tunnels à Khan Younès. Les forces spéciales ont découvert les corps dans une cavité souterraine à 10 mètres de profondeur, aux côtés de corps de militants du Hamas et d’armes. Cette découverte intervient alors que 109 otages sont toujours aux mains du Hamas, selon les chiffres officiels. « Nous sommes déterminés à tous les ramener, vivants ou morts », a insisté Hagari. L’annonce survient dans un contexte de tensions accrues autour des négociations pour un échange d’otages. Des sources proches des pourparlers accusent le Premier ministre Benjamin Netanyahu de saboter les discussions, notamment sur la question du contrôle du corridor de Philadelphie à la frontière égypto-gazaouite. Interrogé sur ce point, Hagari est resté évasif : « Notre rôle est de fournir toutes les options de sécurité possibles au niveau politique. Nous mettrons en œuvre quelle que soit la décision prise. » Cette opération soulève de nouvelles questions sur le sort des otages restants et sur la stratégie israélienne à Gaza, alors que le conflit entre dans son cinquième mois.