Fitch Ratings s’attend à ce que les conflits nés dans le sillage de la guerre de Gaza durent jusqu’en 2025.
Fitch Ratings a abaissé la note de crédit à long terme en devises d’Israël de « A+ » à « A », selon un communiqué de l’agence de notation américaine. Les perspectives sont négatives, ajoute-t-elle. Cette note reste élevée et maintient les obligations d’État israéliennes dans la catégorie des titres de dette les plus sûrs, plus de 10 mois après le début de la guerre à Gaza.
Fitch Ratings justifie sa décision en invoquant « l’impact de la poursuite de la guerre à Gaza, des risques géopolitiques accrus et des opérations militaires sur de multiples fronts ». Elle ajoute que le conflit a pesé sur les finances publiques du pays et anticipe « un déficit budgétaire de 7,8 % du PIB en 2024 et une dette qui restera supérieure à 70 % du PIB à moyen terme », entre autres explications. Le déficit public israélien était de 4,1 % du PIB en 2023 et pourrait atteindre 4,6 % en 2025, ajoute l’agence. Au niveau du ration dette/PIB, Fitch s’attend à ce qu’il continue de grimper en 2025, pour atteindre 72 %, « soit au-dessus du pic de 71 % atteint lors de la pandémie de 2020. »
« Selon nous, le conflit à Gaza pourrait durer jusqu’en 2025, avec des risques d’extension à d’autres fronts », spécule l’agence de notation. « En plus des pertes humaines, ce conflit pourrait entraîner des dépenses militaires supplémentaires importantes, la destruction d’infrastructures, ainsi que des dommages plus durables à l’activité économique et à l’investissement, ce qui pourrait conduire à une nouvelle détérioration des paramètres de crédit d’Israël », ajoute-t-elle.
Début avril, Fitch s’était distinguée de ses consœurs Moody’s et Standard & Poor’s en retirant Israël des dettes sous surveillance, maintenant sa notation à A+ avec une perspective négative.
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