Intel resserre ses liens avec l’usine récemment inaugurée en Irlande, au détriment d’Israël, et y transfère les lignes de production de ses nouvelles puces de technologie 7 et 5 nanomètres, après des retards de production aux États-Unis, et également pour économiser 1 milliard de dollars à long terme. Les décisions concernant les lignes de production de la nouvelle usine israélienne Mod 1, qui sera prochainement inaugurée, n’ont pas été prises en raison des difficultés d’Intel à prévoir la demande.
A SAVOIR. Intel Israël fait face à une vague de licenciements sans précédent. Suite à l’annonce par Intel Global de supprimer 15% de ses effectifs mondiaux, soit 17 500 emplois, la branche israélienne se prépare à subir un choc majeur.
Avec 11 700 employés en Israël, dont 7 800 dans le développement et 3 900 dans la production, Intel est un pilier de la Silicon Valley israélienne.
Selon d’anciens cadres de l’entreprise, le scénario le plus optimiste prévoit des centaines de licenciements, tandis que le pire des cas pourrait voir jusqu’à 1 500 emplois supprimés.
Pat Gelsinger, PDG d’Intel, a qualifié cette décision de « douloureuse mais nécessaire », citant une croissance des revenus inférieure aux attentes et un besoin d’adapter la structure de l’entreprise à un nouveau modèle opérationnel.
En Israël, la stratégie initiale sera probablement d’offrir des plans de départ volontaire, notamment aux employés les plus anciens. Cette approche vise à minimiser les licenciements forcés.
Le site de production de Kiryat Gat, où Intel avait prévu un investissement de 25 milliards de dollars, n’est pas à l’abri. Bien que le projet ne soit pas annulé, des réductions d’effectifs sont envisagées.
Cette restructuration soulève des inquiétudes quant à l’impact économique sur Kiryat Gat et la région, où Intel emploie directement 4 000 personnes et soutient de nombreux emplois indirects.
Malgré ces défis, Intel affirme rester « engagé envers Israël », qui demeure l’un de ses principaux centres de R&D et de production dans le monde. Cependant, cette crise met en lumière la vulnérabilité du secteur technologique israélien face aux fluctuations du marché mondial.