Dans une décision historique, la Knesset israélienne a adopté à l’unanimité (22-0) une réforme surnommée « Ce qui est bon pour l’Europe est bon pour Israël ». Cette loi vise à alléger le fardeau financier des familles israéliennes en simplifiant drastiquement l’importation de produits européens.
Le cœur de cette réforme est l’acceptation automatique des normes de qualité européennes pour une large gamme de produits, éliminant ainsi la nécessité d’une approbation supplémentaire par l’Institut des normes d’Israël. Cette mesure devrait s’appliquer à de nombreux produits alimentaires, cosmétiques et appareils électroménagers, même si la liste exacte et la date d’entrée en vigueur restent à préciser. Le ministre de l’Économie, Nir Barkat, a qualifié cette réforme de « changement pour des générations », soulignant son potentiel pour briser les barrières qui ont maintenu des prix élevés en Israël pendant des décennies.
L’impact économique attendu est considérable. Selon le ministère des Finances, la différence de prix entre Israël et les autres pays de l’OCDE a conduit la famille israélienne moyenne à dépenser plus de 10 000 shekels (environ 2 600 euros) supplémentaires par an pour les produits concernés par cette réforme. La nouvelle loi devrait réduire significativement cet écart.
Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large du gouvernement israélien pour lutter contre le coût de la vie élevé, un sujet de préoccupation majeur pour de nombreux citoyens. En alignant ses normes sur celles de l’Europe, Israël espère non seulement réduire les prix, mais aussi augmenter la variété des produits disponibles sur le marché local. Cependant, des questions demeurent quant à l’implémentation concrète de cette réforme et son impact potentiel sur les producteurs locaux. Les défenseurs de la loi affirment qu’elle stimulera la concurrence et l’innovation, tandis que les critiques s’inquiètent d’une possible pression sur l’industrie nationale.
Quoi qu’il en soit, cette réforme marque un tournant dans la politique économique israélienne, signalant une volonté d’ouverture et d’intégration accrues avec les marchés européens. Son succès pourrait servir de modèle pour d’autres réformes visant à améliorer le pouvoir d’achat des Israéliens et à renforcer les liens économiques avec l’Europe.
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