La Société médicale LGBTQ+ d’Israël lance un cours sur les protocoles transgenres.
25 généralistes participent à la première formation pour les transgenres en Israël ; l’attente pour les traitements hormonaux pourrait être réduite de plusieurs mois selon un endocrinologue.
Lorsque Y. J. Chichester Salant, une femme transgenre de 27 ans, s’est rendue chez un ORL à Tel Aviv en raison d’une grave infection des voies respiratoires supérieures, l’une des premières questions posées par le médecin a porté sur sa « chirurgie du bas ».
Interloquée, Salant, qui est coordinatrice des soins de santé au Trans Center de Tel Aviv, lui a répondu que sa question n’avait aucune pertinence clinique par rapport à son état de santé. Selon elle, cette expérience illustre les difficultés rencontrées par les personnes transgenres lors d’une consultation médicale en Israël.
« Lorsque l’ignorance, les préjugés ou la transphobie entrent en jeu, la consultation chez un médecin peut s’avérer être une expérience particulièrement traumatisante », a expliqué Salant.
Pour résoudre certains des problèmes de santé auxquels est confrontée la communauté transgenre, le Dr Roy Zucker, président de la Société médicale LGBTQ+ d’Israël, et la Dr Shimrit Arbel, chef de la clinique de chirurgie de confirmation du genre facial au centre médical de Tel Aviv, ont organisé la toute première formation sur le sujet en Israël.
Le programme de formation sur les soins aux transgenres destiné aux médecins de famille s’est déroulé sur trois jours en juin. Arbel a expliqué qu’il avait été conçu pour apporter aux 25 médecins de famille présents « des outils pratiques destinés à améliorer les soins qu’ils prodiguent à la communauté transgenre ».