L’entreprise israélienne de logiciels Wix a été condamnée à verser 35 000 euros d’indemnités à une ancienne employée de sa filiale de Dublin, licenciée en octobre dernier pour des publications sur les réseaux sociaux qualifiant Israël d' »État terroriste ». Selon The Irish Sun, Wix a reconnu que le licenciement de Courtney Carey, 27 ans, était « procéduralement injuste ». La Commission des relations de travail irlandaise a imposé cette compensation, inférieure à ce que demandait Carey, qui affirme avoir été « mise sur liste noire » dans le secteur technologique suite à son licenciement public.
Quelques semaines après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre en Israël, Carey avait écrit sur LinkedIn être fière d’être irlandaise et de « se tenir en solidarité avec le peuple palestinien contre l’apartheid israélien ». Sans mentionner l’attaque qui a fait 1 200 morts et 251 otages en Israël, Carey attribuait la « cause profonde » de la guerre Israël-Hamas à « l’idéologie sioniste qui promeut un État exclusiviste niant l’identité palestinienne ».
Elle ajoutait : « Ne vous laissez pas berner par la propagande officielle. On peut s’opposer au sionisme comme idéologie politique tout en restant ferme contre l’antisémitisme, qui est aussi une forme de racisme. »
Carey maintient ses propos, déclarant récemment : « Je pense que j’ai été très mesurée. Ce qui est arrivé depuis aux Palestiniens et ce qui se passe aux mains du gouvernement israélien n’a fait qu’empirer. Je suis contente d’avoir dit ce que j’ai dit. »
Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre la liberté d’expression des employés sur les réseaux sociaux et les politiques des entreprises, particulièrement sur des sujets aussi sensibles que le conflit israélo-palestinien. Elle soulève également des questions sur les limites de l’expression politique en milieu professionnel et les conséquences potentielles sur la carrière des individus.