Emission de Ilana Ferhadian. Ce lundi à 7h05 sur Radio J. Chronique de Daniel Rouach à 7h05. En direct…

Le ministère de la Défense israélien et Tsahal s’inquiètent actuellement d’une menace: la possibilité d’une pénurie de munitions après que plusieurs pays aient cessé leurs échanges commerciaux avec Israël.

L’establishment de la défense encourage, pour remédier à la pénurie de munitions, à faire appel à l’industrie locale et ainsi réduire la dépendance d’Israël à l’égard des obus et des munitions importés de pays étrangers.

Un problème: les munitions produites en Israël sont considérées comme des dizaines de pour cent plus chères que celles qui peuvent être importées de l’étranger. Les usines qui produisent, par exemple, des obus d’artillerie et de char sont considérées comme particulièrement coûteuses.

PAYS AMIS ET AUTRES.

Le contexte : Les États-Unis sont depuis longtemps, et de loin, le principal fournisseur d’armes à Israël suivis par l’Allemagne et l’Italie. Récemment le Canada et les Pays-Bas, ont interrompu leurs livraisons d’armes à Israël. Des milliards de dollars d’armes américaines sont toujours en cours de livraison à Israël, y compris des obus de chars et des kits qui transforment des bombes muettes en armes de précision.

Des fournisseurs d’armes venant d’Europe ont cessé de répondre à leurs homologues israéliens et refusent de fournir à Israël les matières premières à partir desquelles des munitions peuvent être fabriquées.

Soyons honnête : tout cela est théorique, car un Français peut vendre des armes à un pays africain et ce même pays revendre ses armes à… Israël. C’est un secret de polichinelle.

Selon le New York Times, Tsahal est confronté à une pénurie d’obus de 120 mm pour ses chars. Le journal a rapporté que « l’armée est également confrontée à une pénurie de pièces de rechange pour les chars, les bulldozers D9, les véhicules blindés de transport de troupes et autres munitions terrestres légères. qui transforment des bombes muettes en armes de précision ».

RESEAUX HIGHTECH. LES RESEAUX HIGHTECH D’ISRAEL SONT DES SOURCES INESTIMABLES D’INFORMATIONS.

Les solutions de contournement d’Israël.

Israël possède dans le monde des réseaux inestimables. Ce sont ceux du hightech. En Europe centrale et en Asie de nombreux pays coopèrent avec Israël et agissent comme sous-traitants du hightech israélien. Ainsi, des milliers de personnes travaillent avec les firmes israéliennes du secteur civil et également de la défense.

Il est finalement donc assez facile pour les israéliens de croiser réseaux d’informations à travers le hightech et repérer ainsi les fournisseurs de composants militaires.

Dans le secteur des drones c’est une évidence. De nombreuses technologies sont duales.

LES PAYS SOURCES D’ARMEMENT?

INDE. La stratégie israélienne de diversification des sources d’approvisionnement en armes est en marche. L’Inde, qui est le premier importateur des exportations israéliennes de défense, est désormais également devenue un fournisseur de matières premières de défense et même d’armes pour Israël.

SERBIE. Un autre pays a commencé à vendre des matières premières utilisées par l’industrie de défense israélienne. Il s’agit de la Serbie qui a construit un pont aérien de défense à Israël depuis le début de la guerre. Le gouvernement Serbe a déclaré Secret d’État « l’envoi d’armes à Israël ».

L’exportation d’armes de la Serbie vers Israël est en croissance vertigineuse. « La principale entreprise nationale d’exportation d’armes de Serbie, Jugoimport-SDPR, a envoyé plus tôt deux expéditions d’une valeur totale de plus d’un million d’euros ».

 Pendant la guerre en Bosnie (1992-1995), Israël ne respectait pas l’embargo de l’ONU, et approvisionnait les Serbes de Bosnie en armes. Aujourd’hui, Belgrade rend la politesse à Tel-Aviv. 

Selon des sources non-israéliennes : « Pour la première moitié de 2024, la Serbie, reconnue pour la qualité de ses munitions de petits, moyens et gros calibres, dont des obus de 155 mm, a vendu des millions d’euros d’armes à Israël.

Le 18 mars 2024, « deux avions militaires israéliens atterrissent l’un après l’autre à l’aéroport de Belgrade. Ils stationnent environ quatre heurs avant de décoller en direction la base aérienne de Nevatim, près de Beersheba, dans le sud-est d’Israël », écrit le Courrier des Balkans.

Belgrade livrerait également des bombes capables de pénétrer les bunkers et les installations souterraines du Hamas à Gaza. Pour la Serbie, c’est une façon de remercier Israël qui avait pris le parti des Serbes (orthodoxes) contre les Bosniaques (musulmans) dans les années 90″.

 

 

   

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