Une appli de réalité virtuelle permet aux soignants de prendre la place du patient.

La start-up israélienne OtheReality montre aux médecins des scénarios difficiles afin de recharger leurs réservoirs d’empathie et de réduire l’inconfort et l’insatisfaction des patients.

Des étudiants en médecine du centre hospitalier Baruch Padeh (Poriya) à Tibériade essaient les appareils de RV d'OtheReality. (Autorisation)

Des étudiants en médecine du centre hospitalier Baruch Padeh (Poriya) à Tibériade essaient les appareils de RV d’OtheReality.

Il arrive souvent que des femmes enceintes apprennent que leur grossesse s’est arrêtée au cours d’une garde au service des urgences obstétricales et gynécologiques d’un hôpital israélien.

Cette nouvelle, souvent déroutante et généralement dévastatrice pour la patiente et son partenaire, est, pour de nombreux médecins, rien d’autre qu’une information malheureuse, mais banale et routinière.

« Pour le médecin, il s’agit d’une situation courante et, la plupart du temps, la vie de la patiente n’est pas en danger… Le médecin se concentre davantage sur le fait de libérer le lit, alors que pour la patiente, cela peut être traumatisant, douloureux et difficile », a décrit Yotvat Palter-Dycian.

« Le médecin doit considérer la patiente comme une personne ayant un problème et non comme un problème », a-t-elle ajouté.

Yotvat Palter-Dycian est cofondatrice et directrice de l’exploitation d’OtheReality, une solution technologique de réalité virtuelle (RV) qui contribue à renforcer l’empathie des prestataires de soins de santé en leur permettant de vivre une situation du point de vue du patient.

La start-up a été lancée récemment dans le cadre d’un partenariat entre l’université Bar-Ilan et le centre d’innovation ARC du centre médical Sheba, et elle est actuellement testée à Sheba et dans d’autres hôpitaux israéliens.

Les médecins, les infirmières et les autres professionnels de la santé se lancent dans les métiers de la santé parce qu’ils veulent aider les gens. Cependant, le fait d’être toujours au pied ou sur le côté d’un lit d’hôpital leur fait souvent oublier ce que c’est que d’être allongé sur ce lit.

T.O.I.

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