Les podologues diplômés en France pourront exercer en Israël. Cette reconnaissance de diplôme est le fruit du travail conjoint de Qualita et du député Yossi Taïeb (Shas).
La question de la reconnaissance des diplômes étrangers en Israël est toujours cruciale pour les candidats à l’alyah. Les Français, dont les demandes ont atteint des nombres record suite aux attaques barbares du 7 octobre, n’échappent pas à cette règle – au contraire.
Le 5 mars dernier a marqué une avancée importante pour les olim de France, avec la reconnaissance en troisième lecture par la Knesset du diplôme de podologue.
Les podologues français seront libres d’exercer partout en Israël dès le 1er mai 2024. Une victoire pour ces professionnels qui ne pouvaient exercer ni dans les hôpitaux ni dans les koupot holim (caisses d’assurance maladie israéliennes) depuis 2018, en raison d’une loi qui ne reconnaissait que ce que l’on appelle les “podiatres” anglo-saxons. Ceux-ci se distinguent de leurs confrères français par leur licence universitaire, alors que les Français disposent d’un diplôme d’état.
Ce développement fait suite à une collaboration entre Esther Blum de l’association Qualita, le Forum Kohelet, Ariella Muller de l’association des podologues en Israël, Abigail Pidhorz Reouveni, et le député Shas Yossi Taïeb.
“Qualita s’est battu depuis le début pour que cette loi soit reconnue. Cela a été très difficile parce qu’Israël met un point d’honneur à ce que toutes les professions réglementées soient des professions universitaires, » explique Esther Blum, la responsable de la reconnaissance des diplômes d’État au sein de Qualita.
Quant à Yossi Taïeb, il s’est félicité d’une nouvelle opportunité créée pour les olim. “Nous essayons à chaque fois de créer des moteurs d’attractivité vers Israël,” a-t-il commenté.
Les olim sont les seuls à pouvoir exercer cette profession, car elle n’est pas enseignée en Israël. Pourtant, son utilité se fait ressentir dans de nombreux domaines, du traitement du diabète à celui des amputés.
Interrogée par Qualita, Yona Dahan, l’unique podologue de l’armée israélienne, voit dans cette décision l’opportunité de créer un pôle de podologie au sein de Tsahal. “Les soldats ont une mauvaise hygiène de vie (…) Quand ils reviennent de Gaza, je les vois avec des pieds dans des états catastrophiques : beaucoup d’ongles incarnés, d’infections… C’est pour cela qu’ils ont besoin de podologues”.
Times of Israël