Karnit Flug : Les mesures économiques du gouvernement ne répondent pas aux besoins de la guerre.

Selon l’ex-gouverneure de la Banque d’Israël, malgré une « résilience de base », l’État doit prendre des dispositions « difficiles », telles que des hausses d’impôts, pour assurer une reprise vigoureuse.

 

L'ancienne gouverneure de la Banque d'Israël, le professeur Karnit Flug, s'exprime lors de la conférence Eli Horowitz pour l'économie et la société, organisée par l'Institut israélien de la démocratie à Jérusalem, le 2024 mai. (Crédit : Oded Karni)

L’ancienne gouverneure de la Banque d’Israël, le professeur Karnit Flug, s’exprime lors de la conférence Eli Horowitz pour l’économie et la société, organisée par l’Institut israélien de la démocratie à Jérusalem, le 2024 mai. (Crédit : Oded Karni)

Israël doit prioriser les dépenses liées à la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et prendre des mesures pour soutenir l’économie afin de s’engager sur la voie d’une reprise solide et d’une croissance durable, a exhorté Dr Karnit Flug, ancienne gouverneure de la Banque d’Israël et actuellement vice-présidente de la recherche à l’Institut israélien de la démocratie.

Flug s’est entretenue avec le Times of Israël, peu après l’avertissement de l’agence de notation S&P Global indiquant que la reprise économique serait plus lente que prévu après plus de sept mois de guerre qui ont fait augmenter les dépenses de près de 60 milliards de shekels, entraînant un déficit budgétaire de 7 % du produit intérieur brut (PIB) en avril et dépassant le plafond de 6,6 % que le gouvernement s’est fixé comme objectif pour 2024.

Gouverneure de la Banque centrale de 2013 à 2018, Flug a reproché au gouvernement de ne pas avoir ajusté ses priorités pour répondre aux exigences de la guerre et soutenir la reprise économique. Elle a expliqué qu’une augmentation de la fiscalité est inévitable et qu’elle est maintenant devenue une nécessité économique pour financer la hausse prévue du budget de la Défense, aider à réduire le déficit structurel et diminuer le ratio dette-PIB du pays.

T.O.I.

Partager :