SPECIAL ISRAELVALLEY. La conférence PLANETech, qui a eu lieu cette semaine à Tel Aviv malgré la guerre, a rassemblé de très nombreux scientifiques, développeurs, entrepreneurs et investisseurs décidés à relever les défis climatiques, environnementaux et de durabilité.
La conférence PLANETech qui s'est tenue au port de Jaffa le 18 juin 2024. (Crédit : Sue Surkes/Times of Israel)

LE PLUS. La conférence annuelle PLANETech World a eu lieu cette semaine à Tel Aviv malgré des rumeurs d’annulation. La conférence avait pour objectif de »permettre la  rencontre de scientifiques, entrepreneurs et investisseurs intéressés par le développement de technologies capables de sauver la planète ».

De nombreux stands ont été proposés durant la conférence : des stands consacrés à la finance, le stress hydrique, la décarbonisation, les crédits climatiques ou encore à l’agriculture intelligente face au climat.

Le technologue alimentaire, Yaron Renasia, expose sa machine à crème glacée Solato au PLANETech World 2022 à Tel Aviv, le 21 septembre 2022. (Crédit : Shoshanna Solomon)

Le salon israélien est dédié à la technologie climatique mondiale, secteur en plein essor auquel les technologies israéliennes espèrent contribuer pour apporter des solutions aux défis majeurs que rencontre l’humanité.

Lors de la premire édition du Salon les exposants étaient accueillis dans des structures temporaires faites de matériaux développés par UBQ, start-up qui valorise les déchets ménagers non triés en les transformant en un thermoplastique recyclé. Les panneaux en PVC multicouches fabriqués avec les produits UBQ ont remplacé les plastiques à base d’huile utilisés pour les infrastructures de conférence, dont l’empreinte carbone est bien plus élevée.

« Toutes ces structures ont été faites par nous », avait déclaré Tato Bigio, co-PDG et co-fondateur de la startup, désignant avec fierté les structures carrées visibles sous un pavillon en forme de tente.

« Le secteur des technologies propres gagne du terrain en Israël, et il y a un nombre impressionnant de startups exposées aujourd’hui. »

Lorsqu’il a fondé UBQ, en 2012, explique-t-il, il n’y avait pas beaucoup d’entreprises de technologie climatique en Israël.

 

Israël, que l’on qualifie de Startup Nation pour ses prouesses dans tout ce qui concerne les nouvelles technologies, des logiciels à la cybertechnologie, en passant par l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs, est en retard par rapport à d’autres pays dans le domaine des technologies climatiques. Mais c’est clairement en train de changer, car les décideurs, comme les citoyens du monde entier, se rendent à l’évidence qu’il s’agit d’un défi majeur et urgent.

Les entrepreneurs israéliens sont « attirés » par les problèmes considérés comme insolubles, assure Dror Bin, Directeur de l’Autorité israélienne de l’innovation, en marge de la réunion. « Ils aiment tout ce qui est de l’ordre de la ‘mission impossible’. »

Lorsque ce défi est associé à une énorme demande du marché et à d’importants capitaux, et partant du principe que le climat concerne tous les aspects de la vie et de l’activité humaines, ils s’impliquent à 100 %, explique-t-il.

« Je suis certain qu’entrepreneurs et investisseurs israéliens vont s’intéresser en nombre à ces questions », assure Bin au Times of Israel, « et être à l’avant-garde » de ces technologies.

En outre, la technologie climatique couvre un grand nombre de secteurs comme l’alimentation, la mobilité intelligente et l’énergie, offrant aux entrepreneurs la possibilité de démontrer leur talent dans le domaine qui les intéresse le plus.

Les startups israéliennes sont déjà leaders dans certains domaines, comme l’agriculture de précision, les protéines alternatives, la mobilité intelligente ou les nouveaux matériaux, précise-t-il.

« Nous pensons que nous aurons bientôt un fort écosystème sur toutes ces questions », ajoute-t-il. « Je ne manque jamais une occasion, en rendez-vous ou ailleurs, d’inviter entrepreneurs, investisseurs, organismes gouvernementaux et universités à s’intéresser à ce domaine. »

Organisé par l’ONG à but non lucratif PLANETech – consortium formé de l’Institut israélien pour l’innovation et du Business Group –, le salon s’est tenu en partenariat avec l’Autorité israélienne de l’innovation.

Plus de 1 500 participants israéliens étaient attendus, pour découvrir les travaux d’une centaine de startups et entreprises de technologie climatique, selon un communiqué des organisateurs, publié avant l’événement.

Selon ses organisateurs, l’un des principaux objectifs du Salon était de rappeler l’importance des technologies climatiques et présenter les solutions les plus innovantes que l’industrie israélienne avait à offrir.

Selon PLANETech, il existe 694 startups dans les technologies climatiques en Israël, dans une variété de secteurs comprenant l’énergie, la mobilité, l’agriculture, l’alimentation, l’économie circulaire et l’eau.

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