Guerre à Gaza : Israël perd près de 60 % d’investissements étrangers.

De la décision d’exclure le pays du salon Eurosatory aux annulations de contrat d’entreprises en réaction aux appels au boycott, Israël se retrouve bien isolé. Son économie s’en relèvera-t-elle ?

LE POINT. Jérusalem,  

Même si la justice française l’a finalement déclarée illégale, l’exclusion des exposants israéliens du salon Eurosatory, annoncée le 31 mai dernier par la France, avait provoqué, en Israël, une onde de choc d’autant plus puissante qu’elle était totalement inattendue. Et pourtant, au-delà de sa dimension politico-diplomatique, cette affaire s’inscrit dans l’isolement croissant d’Israël au sein de la communauté internationale. (LE POINT).

LE PLUS. LES ECHOS. « Guerre à Gaza : les investisseurs étrangers se détournent d’Israël ».

Plus de huit mois de guerre dans la bande de Gaza ont provoqué une chute brutale des investissements en Israël, ainsi qu’un début de fuite des capitaux locaux.

Les réticences des investisseurs en Israël affectent particulièrement la high-tech, qui représente la moitié des exportations de l'Etat hébreu.
Les réticences des investisseurs en Israël affectent particulièrement la high-tech, qui représente la moitié des exportations de l’Etat hébreu. (iStock)

Par Pascal Brunel

Publié le 19 juin 2024

L’économie israélienne paie un lourd tribut après huit mois de guerre dans la bande de Gaza et à la frontière avec le Liban . Les images des combats ont provoqué une chute brutale de 55,8 % des investissements directs à l’étranger (IDE) en Israël durant le premier trimestre de cette année. Ils ont à peine dépassé la barre du milliard de dollars alors qu’ils atteignaient une moyenne trimestrielle de 4,8 milliards de dollars durant les quatre années précédentes.

Cette rétention n’a plus rien d’un simple accident de parcours. Elle survient alors que lors des trois derniers mois de 2023, lorsque la guerre a éclaté à la suite de massacres commis par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, les investissements directs étrangers avaient déjà subi un recul de 50 %, selon les données officielles du bureau israélien des statistiques rendues public mardi.

Pascal Brunel (Correspondant à Tel Aviv)

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