Le 10 octobre, trois jours après l’assaut du Hamas dans le sud d’Israël et alors que tout le pays était dans un état de sidération inédit, le Commandement du front intérieur prenait la parole, enjoignant les Israéliens à prévoir des stocks de nourriture, de batteries de téléphone, d’eau, des lampes de poche et des radios afin de se préparer à « passer 72 heures dans les abris sans électricité ni eau courante ».
La guerre totale se préparait et le Hezbollah menaçait d’attaquer Israël pour défendre son petit frère du sud, le Hamas. Ou plutôt, Israël se préparait à attaquer le Sud-Liban pour stopper dans son élan les velléités du proxy de l’Iran, et le Hezbollah allait répondre durement.
Mais la « guerre totale » n’a pas eu lieu. En lieu et place, s’est installé un système étrange de tirs quotidiens parfois meurtriers de part et d’autres. Israël cible chaque jour les positions terroristes du Hezbollah, qui lui, tire sur les localités israéliennes du nord quasiment sans interruption et parfois tue.
En Israël, on dit que tant que le groupe chiite ne vise pas Tel Aviv, le jeu continue à ressembler à celui du chat et de la souris
« Le Hezbollah donne l’impression de ne pas vouloir que les choses basculent, le Liban est contre la guerre, et Téhéran ne semble pas leur donner l’ordre de l’escalade. La décision d’une guerre totale serait donc israélienne », explique Raphaël Jerusalmy, ancien officier du renseignement militaire israélien.
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