Lors du symposium de lundi dernier, organisé par la Fondation France-Israël, consacré aux 75 ans de relations officielles entre la France et Israël, il a été rappelé que celles-ci avaient commencé bien avant 1948.

En effet, c’est dès le Moyen-Age, avec les croisades, que se sont effectuées les premières avancées des Francs en Terre-Sainte qui se sont concrétisée par la prise de Jérusalem en 1099 et par la présence sur son trône d’un Français, Guy de Lusignan (1153 – 1194), ce qui fait qu’un de ses descendants,est toujours prétendant au trône de Jérusalem.

Puis, toute une série d’accords entre la France et la Sublime Porte, appelés les capitalisations, furent signés de François 1er à Louis XIV qui donnèrent à la France des droits particuliers sur la terre d’Israël et qui fit même qu’elle put y représenter d’autres pays européens. Il existe quatre domaines nationaux français à Jérusalem : l’église Sainte-Anne, le site de l’Eléona sur le mont des Oliviers, le Tombeau des roi et le couvent d’Abou Gosh.

Israël Valley a déjà parlé du passage du futur empereur Napoléon Bonaparte à Jaffa et à Saint Jean d’Acre, mais il faut citer un autre moment important, c’est celui de la déclaration de Jules Cambon, secrétaire général du ministère français des affaires étrangères qui adressa à Nahum Sokholov, dirigeant du mouvement sioniste, un courrier en juin 1917 dans lequel il exprime au nom de la France son soutien au « développement de la colonisation israélite en Palestine » de la façon suivante :

« Notre gouvernement ne peut qu’éprouver de la sympathie pour votre cause [de la colonisation israélite en Palestine], dont le triomphe est lié à celui des alliés ».

Cette lettre est maintenant occultée par la déclaration d’Arthur Balfour, secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères (Foreign Secretary), pourtant rédigée 5 mois après, alors qu’elle constitue le premier texte soutenant de manière officielle le retour de la nation juive en Palestine par le représentant d’un Gouvernement européen.

Puis vint l’indépendance d’Israël et si la France le reconnaît « de facto » dès 24 janvier 1949, ce n’est que le 20 mai 1949 qu’elle le fit  officiellement, un an après sa naissance.

C’est en 1959 que la France et Israël ont signé leur premier accord culturel.

Ensuite, les relations entre les deux pays ont fluctué, celles-ci étant très dépendantes des différents Présidents français qui se sont succédés, signe qu’une relation aussi forte que passionnée ne peut être considérée de manière normalisée, comme c’est le cas entre d’autres pays.

Au début du mois de mars 1982, François Mitterrand, devint le premier chef d’État français à se rendre en Israël. Jacques Chirac, qui fut celui qui reconnut pour la première fois, la responsabilité de l’État français dans la rafle du Vel d’Hiv, a été en déplacement en décembre 1996 à Jérusalem.

Les relations officielles entre la France et Israël sont tout, sauf un long fleuve tranquille, mais de nombreuses structures aident à les développer, comme les deux chambres de Commerce (France – Israël & Israël France) et aussi la Fondation France-Israël, reconnue d’utilité publique,  qui se veut à la fois un creuset et un catalyseur du resserrement et de l’approfondissement des liens entre les deux peuples.

Last, but not least, le sénateur Roger Karoutchi, a été fier d’annoncer que le groupe d’amitié France – Israël est le plus important groupe parlementaire de France.

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