Eurosatory:

Sur la grande vitrine du savoir-faire mondial en matière de sécurité et de défense, une affiche est placardée par la France : interdit aux Israéliens. Comme au sale temps des années 40

Michaël Darmon
Michaël DarmonEditorialiste i24NEWS

31 mai 2024. La date est à entourer d’un cercle noir : c’est le jour où les autorités françaises ont publié la première disposition de boycott d’Israël décrétée par un pays occidental. En refusant officiellement l’accès à 74 entreprises israéliennes au salon de La Défense et de la Sécurité Eurosatory, dans la région parisienne, qui doit ouvrir ses portes le 17 juin, la France vient de publier la première mesure discriminatoire du XXIe siècle à l’encontre d’Israël. Sur la grande vitrine du savoir-faire mondial en matière de sécurité et de défense, une affiche est placardée par la France : interdit aux Israéliens. Comme au sale temps des années 40.

Coges19/Wikipedia

Les antisémites, les haineux d’Israël admirateurs des milices barbares du Hamas qui massacrent et violent les Israéliennes depuis le 7 octobre, se sont réjouis de ce cadeau inespéré de la part du gouvernement français. Le communiqué du ministère des Armées explicite froidement cette décision : « Les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises sur le sol français, dans un contexte où le Président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah ».

Ronen Zvulun/Pool Photo via AP
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin NetanyahouRonen Zvulun/Pool Photo via AP

De même, la nuit de l’attaque de l’Iran contre Israël, mi-avril, la France s’est joint en catimini à la coalition anti-iranienne pour défendre Israël. Les Israéliens n’ont pas résisté au plaisir de faire fuiter cette information qui a bien embarrassé Paris vis-à-vis de ses partenaires arabes.

Et force est de constater que les conséquences du bannissement de Satory sont effrayantes. Elles désinhibent les intentions de tous ceux qui souhaitent passer à l’étape supérieure dans la campagne anti-juive qui se répand en France : le rejet des juifs de la sphère publique. Ainsi, a-t-il fallu une nuit de tractations tendues dans la nuit du 1er au 2 juin pour éviter que l’UEJF, l’Union des étudiants juifs de France, soit écartée d’un grand rassemblement à Paris organisé par les syndicats étudiants contre l’extrême droite. La CGT et des militants insoumis exigeaient l’expulsion des étudiants juifs, soi-disant pour préserver une unité syndicale… Abjecte justification.

Telles sont les conséquences de cette inconséquence.

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